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DEAN JAMES BYRON (1931-1955)

La Fureur de vivre, N. Ray - crédits : Warner Brothers/ Getty Images

La Fureur de vivre, N. Ray

Fauchée en pleine gloire et en pleine jeunesse, dans un accident de voiture causé par l'excès de vitesse, la destinée de l'acteur américain James Dean est de celles qui frappent l'imagination et engendrent les mythes. Malgré leur diversité, les trois films dont il tient la vedette, dessinent le visage parfaitement cohérent d'une des plus fortes incarnations cinématographiques de la jeunesse.

« Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre »

Né en 1931, à Marion dans l'Indiana, au sein d'une famille modeste, ce fils unique est fortement marqué par la mort de sa mère qui survient alors qu'il est âgé de neuf ans. Séparé de son père, avec qui il ne s'entend pas, il est élevé par un oncle, dans une ferme du Midwest. Myope et de taille moyenne, il se bat pour s'imposer physiquement dans les épreuves athlétiques ; mais c'est la découverte du théâtre qui sera déterminante. Il rejoint celui-ci en Californie et décide de s'inscrire, en plus des cours de droit auquel son père le destine, à ceux de la section d'art théâtral de l'université de Los Angeles (U.C.L.A.). Il suit, dès 1950, l'enseignement de l'acteur James Whitmore qui fut élève à l'Actors Studio d'où sortait Marlon Brando, qui avait fortement impressionné James Dean dans C'étaient des hommes (1950), de Fred Zinnemann. Il débute à l'écran dans Fixed Baionets (Baïonnette au canon, 1950), de Samuel Fuller, où il fait de la figuration (un cadavre). Mais Whitmore le persuade de tenter sa chance à New York. Il y suit très vite l'enseignement de l'Actors Studio et décroche quelques rôles au théâtre : d'abord dans Sea the Jaguar de Richard Nash, et dans The Immoralist de Ruth et Augustus Goetz, d'après le roman André Gide, où il fait réellement sensation dans le rôle du jeune bédouin qui séduit Louis Jourdan.

Elia Kazan le remarque et l'engage pour tourner sous sa direction dans À l'est d'Eden (East of Eden, 1955). Bien qu'inconnu à Hollywood, James Dean suscite la curiosité, puis l'intérêt, de la presse spécialisée, alors que des teenagers déjà conquis suivent ses amours malheureuses avec la jeune actrice d'origine italienne Pier Angeli. La même année, il enchaîne avec La Fureur de vivre (Rebel without a Cause) de Nicholas Ray : il est déjà considéré, surtout après l'accueil chaleureux réservé à À l'est d'Eden, comme la star emblématique de sa génération.

Kazan et Ray étaient des cinéastes « outsiders » ; en acceptant un des rôles principaux de Géant (Giant, 1956) de George Stevens, Dean accède à une forme de cinéma plus classique. Fasciné depuis son adolescence par la vitesse et les moteurs, le tournage du film terminé, il en profite pour consacrer plus de temps à sa passion. Il tourne même un spot télévisé pour la prévention routière. Mais le 30 septembre 1955, à l'âge de vingt-quatre ans, James Dean se tue au volant de sa voiture de sport. Géant sort après sa mort, dans un climat d'idolâtrie hystérique.

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Écrit par

  • : historien du cinéma, professeur émérite, université de Caen-Normandie, membre du comité de rédaction de la revue Positif

Classification

Pour citer cet article

Christian VIVIANI. DEAN JAMES BYRON (1931-1955) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

La Fureur de vivre, N. Ray - crédits : Warner Brothers/ Getty Images

La Fureur de vivre, N. Ray

Autres références

  • KAZAN ELIA (1909-2003)

    • Écrit par Christophe MERCIER
    • 2 770 mots
    • 2 médias
    ...suivants leur tension et leur frémissement. La série de ses chefs-d'œuvre s'ouvre en 1955 avec À l'est d'Éden (film mythique qui fournit à James Dean son premier et son meilleur rôle), suivi de Baby Doll (1956, sur un scénario de Tennessee Williams), Un homme dans la foule (1957), Le Fleuve...
  • STARS ET VEDETTES

    • Écrit par Gérard LEGRAND
    • 3 608 mots
    • 11 médias
    ...donna lieu à des scènes d'hystérie qui ne furent surpassées que par celles des funérailles de Jean Harlow (1937). Nouvelles scènes d'hystérie à la mort de James Dean (1955) qui reçut encore cinq mille lettres par jour plusieurs années après son enterrement et fut invoqué par les spirites. Plus calme, le «...
  • STOCK DENNIS (1928-2010)

    • Écrit par Universalis
    • 333 mots

    Photographe américain.

    Né le 24 juillet 1928 dans le quartier new-yorkais du Bronx, Dennis Stock constitue un portfolio impressionnant, Jazz Street (1960), qui comporte des portraits de grands noms du jazz tels que Duke Ellington, Louis Armstrong et Billie Holiday. Il demeure cependant surtout célèbre...

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