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GUYENNE

Altération du mot Aquitaine qu'elle a remplacé au xiiie siècle. Le traité de Paris de 1259 désigna ainsi tout le territoire qui, au sud-ouest de la France, était tenu en fief par les Plantagenêt. Ce duché de Guyenne, successeur lointain de l'antique Aquitaine seconde, avait pour cœur la région bordelaise et, au sud, longeait l'océan jusqu'à la Navarre (approximativement les départements actuels de la Gironde et des Landes et la région bayonnaise). Saint Louis augmenta le duché par la cession de ses droits sur le Périgord, le Quercy et même le Limousin. Les limites de ce duché varièrent avec les vicissitudes de la domination anglaise. Uni au domaine royal en 1453 par le traité de Castillon, il forma bientôt un gouvernement militaire qui engloba la Gascogne au xviie siècle. Il fut alors organisé en deux généralités : Bordeaux ou Basse-Guyenne à l'ouest, Montauban ou Haute-Guyenne à l'est. Sous l'Ancien Régime, les pays de Guyenne rassemblaient le Bordelais, le Bazadais, le Condomois et l'Agenais, le Périgord, le Quercy et le Rouergue. Ils formaient donc, au nord du bassin d'Aquitaine, une assez vaste province sans grande unité. On peut cependant les définir comme les pays du nord de la Garonne ayant pour métropole Bordeaux ; l'est toulousain lui a toujours échappé et l'extrême nord du bassin d'Aquitaine (Saintonge, Angoumois) presque toujours ; quant aux pays gascons, largement étendus au sud, ils ont gardé leur individualité, malgré les multiples liens politiques, administratifs et même linguistiques qu'ils eurent avec la Guyenne.

— Gabriel LLOBET

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Écrit par

  • : docteur de troisième cycle, professeur au lycée Léonard-Limosin, Limoges

Classification

Pour citer cet article

Gabriel LLOBET. GUYENNE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AQUITAINE

    • Écrit par Jean DUMAS, Charles HIGOUNET
    • 7 512 mots
    • 4 médias
    ...réduit à la région de Bordeaux et de Bayonne ; il devint un des enjeux de la guerre de Cent Ans. C'est au milieu du xiiie siècle que le nom de Guyenne, corruption d'Aquitaine, a commencé à se substituer à ce dernier. Reconnu au traité de Brétigny (1360) à Édouard III en toute souveraineté,...
  • GUERRE DE CENT ANS

    • Écrit par Jacques LE GOFF
    • 4 443 mots
    • 11 médias
    ...du xiiie siècle, la majeure partie de ses possessions françaises. Par le traité de Paris (1259), Saint Louis avait rendu certains territoires et lui avait reconnu la jouissance de la Guyenne en fief, pour lequel le roi d'Angleterre devait prêter au roi de France l'hommage du vassal au ...
  • GUERRE DE CENT ANS - (repères chronologiques)

    • Écrit par Vincent GOURDON
    • 639 mots

    1337 Édouard III d'Angleterre, petit-fils de Philippe le Bel, annonce qu'il conteste désormais le trône de France à Philippe VI, neveu de Philippe le Bel, sacré roi en 1328 quand est mort, sans laisser d'héritier mâle, Charles IV.

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  • MONTAUBAN

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Voir aussi