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GIORGIONE (1477-1510)

Les œuvres de jeunesse

<it>L'Adoration des bergers</it>, Giorgione - crédits :  Bridgeman Images

L'Adoration des bergers, Giorgione

La plus ancienne œuvre de Giorgione est vraisemblablement Le Christ portant sa croix au musée Gardner de Boston, qui dérive littéralement du Portement de croix de Giovanni Bellini conservé actuellement au musée de Toledo (Ohio) ; cette filiation confirme l'indication biographique selon laquelle Giorgione, ayant quitté sa Castelfranco natale pour Venise, aurait d'abord été l'élève de Bellini. Mais le Christ de Giorgione se caractérise par une expression plus accentuée de sentiment et par un coloris plus réaliste. Après la période bellinesque, Giorgione se tourne vers les peintres des écoles du nord qui étaient bien connus à Venise, à la suite de la première visite de Dürer en 1494-1495, ainsi que par les tableaux flamands des collections privées. L'intérêt de Giorgione pour les écoles nordiques est attesté notamment par l'attention qu'il porte à la nature ; il transparaît avec une évidence de plus en plus aiguë dans les paysages qui servent de fond à différents tableaux, La Sainte Famille et L'Adoration des bergers de Washington, le Moïse et le Salomon des Offices.

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Écrit par

  • : professeur d'histoire de l'art moderne, faculté des Belles-Lettres, université de Venise

Classification

Pour citer cet article

Terisio PIGNATTI. GIORGIONE (1477-1510) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

La Tempête, Giorgione - crédits : Arte & Immagini srl/ CORBIS/ Corbis/ Getty Images

La Tempête, Giorgione

<it>Les Trois Philosophes</it>, Giorgione - crédits :  Bridgeman Images

Les Trois Philosophes, Giorgione

<it>Vénus endormie</it>, Giorgione - crédits :  Bridgeman Images

Vénus endormie, Giorgione

Autres références

  • BORDONE PARIS (1500-1571)

    • Écrit par Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE
    • 315 mots
    • 1 média

    Né à Trévise, Bordone eut Titien pour premier maître, mais le quitta très vite, déçu du peu d'intérêt que celui-ci portait à ses élèves, écrit Vasari, qui ajoute : « Désespéré de la mort de Giorgione, dont la manière lui plaisait plus que tout, et qui, en outre, avait la...

  • LUMINISME, peinture

    • Écrit par Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE
    • 427 mots

    La première intuition du luminisme, c'est-à-dire du rôle de la lumière dans l'organisation cohérente des formes par le jeu des valeurs tonales, s'exprime à Venise à partir des leçons recueillies par Antonello de Messine chez les Flamands. Si Léonard de Vinci sait exploiter...

  • NU

    • Écrit par Mario PRAZ
    • 2 136 mots
    • 5 médias
    ...expression de la Vénus céleste, tandis que la Vénus « naturelle » de la haute Renaissance naît à Venise. Dans la peinture européenne, la Vénus de Giorgione (Dresde) a une place semblable à celle de l'Aphrodite de Cnide dans la sculpture grecque ; le bourgeon de la rose giorgionesque s'épanouit chez...
  • PALMA LE VIEUX JACOPO NEGRETTI dit (1480 env.-1528)

    • Écrit par Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE
    • 746 mots

    Les documents sur Palma le Vieux sont rares : il est cité à Venise en 1510 seulement, la première commande dont on garde la trace est de 1520 et elle concerne une œuvre perdue, Le Mariage de la Vierge, peinte pour Sant'Antonio di Castello. Pourtant, malgré les divergences de la critique...

Voir aussi