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SCELSI GIACINTO (1905-1988)

Les deux époques

Car ce qui demeure au-delà des controverses et des querelles esthétiques, c'est la valeur intrinsèque de la musique. L'abondante production de Scelsi (il laissait quelque cent cinquante titres connus, mais aussi de nombreux inédits) se divise en deux étapes de très inégale importance : avant 1948, c'est l'époque de la formation, des recherches, des tâtonnements parfois, du passage par le dodécaphonisme et le sérialisme, vite abandonnés, car jugés inadéquats et dépassés, puis de la découverte de Scriabine, et, surtout, de l'Orient, tant du point de vue spirituel que musical. Des quelque vingt ans d'activité créatrice de cette première phase subsistent une trentaine d'ouvrages de réussite très inégale, parmi lesquels le compositeur lui-même avait effectué un tri très sévère, qu'il importe de respecter, car le reste ne sert guère sa mémoire. On en retiendra essentiellement le premier de ses cinq quatuors à cordes (1944), les sonates et les suites (jusqu'à la Septième) pour piano, enfin, la grande cantateLa Nascita del Verbo (1948), qui en constitue le point final. À l'issue de quatre longues années de crise et de remise en question émerge, à partir de 1952, le Scelsi de la maturité et ici, pratiquement jusqu'à la fin de sa longue existence, presque tout ce qu'il a livré à la publication est à retenir. Les chefs-d'œuvre abondent, tant à l'orchestre et aux chœurs qu'en musique de chambre instrumentale ou vocale ; le théâtre seul n'a jamais sollicité Scelsi.

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Pour citer cet article

Harry HALBREICH. SCELSI GIACINTO (1905-1988) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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