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FILLON FRANÇOIS (1954- )

Homme politique français, François Fillon fut Premier ministre de 2007 à 2012. Sa carrière politique est assez éloignée du cursus honorum des commis de l'État sortis des grandes écoles de la République.

Un ancrage local

Né le 4 mars 1954 au Mans (Sarthe) d'un père notaire d'obédience gaulliste et d'une mère historienne, François Fillon a suivi une formation de droit et de science politique. Il « monte » à Paris pour y achever ses études supérieures et, après un bref passage dans le journalisme, est intronisé en politique par Joël le Theule. Ce dernier, député gaulliste de la Sarthe, adversaire de Jacques Chirac, en fait son attaché parlementaire et son collaborateur au ministère des Transports du gouvernement Barre. À sa mort en 1980, François Fillon fait figure de successeur et devient six mois plus tard, à l'âge de vingt-sept ans, le benjamin de l'Assemblée nationale, alors submergée par une « vague rose » au lendemain de l'élection de François Mitterrand. Le jeune député du Rassemblement pour la République (RPR) conserva tout au long de sa carrière ses attaches avec cette France de l'Ouest, tant comme élu local (maire de Sablé-sur-Sarthe jusqu'en 2001, président du conseil régional des pays de la Loire de 1998 à 2002...) que national (député de la Sarthe constamment réélu de 1981 à 2002, sénateur de la Sarthe de 2004 à 2007).

En même temps qu'il gravira à grandes enjambées les échelons électoraux, François Fillon sera de toutes les minorités au sein du parti néo-gaulliste. Au côté de Philippe Séguin, son nouveau mentor, il se prononce pour les rénovateurs en 1989, contre la direction du RPR en 1990, et contre la monnaie unique lors du référendum sur le traité de Maastricht en 1992. Paradoxalement, c'est ce statut de représentant du « gaullisme social » qui le fait nommer, en 1993, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement de cohabitation dirigé par Édouard Balladur. Cette accession à un poste ministériel ouvrit la seconde phase de sa carrière politique, pour le moins mouvementée.

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Écrit par

  • : maître de conférences en science politique, université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis et Arnault SKORNICKI. FILLON FRANÇOIS (1954- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

François Fillon au Trocadéro, 2017 - crédits : Aurelien Meunier/ Getty Images

François Fillon au Trocadéro, 2017

Autres références

  • CINQUIÈME RÉPUBLIQUE - Les années Chirac (1995-2007)

    • Écrit par Pierre BRÉCHON
    • 9 350 mots
    • 6 médias
    ...toujours aux avant-postes et décidé à le faire savoir, qui entend contrôler de près l'action de son équipe ministérielle, avec l'aide du Premier ministre François Fillon et du secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant. Le gouvernement, préparé depuis plusieurs jours par le président et son futur Premier...
  • CINQUIÈME RÉPUBLIQUE - Les années Sarkozy (2007-2012)

    • Écrit par Pierre BRÉCHON
    • 5 662 mots
    • 2 médias
    ...la veille de l'élection de 2012 (34 p. 100 de satisfaits en décembre 2011, 36 p. 100 en avril 2012). Dans le même temps, tout au long du quinquennat, l'image de François Fillon est nettement plus positive (presque toujours plus de 50 p. 100 de satisfaits). Le volontarisme politique de Nicolas Sarkozy...
  • FRANCE - L'année politique 2017

    • Écrit par Nicolas TENZER
    • 5 367 mots
    • 12 médias
    ...Républicains, rencontrent des difficultés inédites. Parues le 25 janvier, les premières révélations contenues dans un article du Canard enchaîné sur François Fillon, le candidat des Républicains, aboutissent le 14 mars à sa mise en examen pour des motifs graves : « détournement de fonds publics », « complicité...
  • FRANCE - L'année politique 2016

    • Écrit par Nicolas TENZER
    • 4 170 mots
    • 4 médias
    ...Cette primaire a remporté un succès inattendu, mobilisant 4 272 880 votants au premier tour et 4 404 812 au second. Avec 44,1 p. 100 des voix, François Fillon a largement distancé Alain Juppé (28,6 p. 100) au premier tour. Contrairement aux prévisions, l’ancien président Nicolas Sarkozy a essuyé...
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