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ENKI-ÉA

Enki est la moins importante des trois divinités de la grande triade cosmique mésopotamienne, les deux autres étant Anu et Enlil. Il apparaît dès les plus anciens textes sumériens connus. La tradition assyro-babylonienne lui donne le nom d'Éa. Il règne sur l'Apsu, l'abîme des eaux profondes sur lequel repose la terre ; et son temple, dans sa ville sainte d'Eridu, au sud de la Babylonie, porte le nom de « Maison de l'Apsu ». De là son culte a non seulement gagné la Mésopotamie du Nord, mais a atteint, au sud, l'île de Faylika, dans le golfe Persique.

Dieu des eaux, Enki-Éa est aussi celui des sources et des fleuves. Cet élément jouant un grand rôle dans les incantations, il devient le maître de la magie et le patron des exorcistes, qui déclarent opérer sous sa direction. Il a transmis sa science à son fils Marduk, qui recourt à lui dans les cas difficiles. Il apparaît dans les mythes, où il joue souvent un rôle important, comme le créateur de l'homme, qu'il protège contre les colères d'Enlil. Diverses hypostases de ce dieu industrieux sont les patrons des guildes d'artisans. Son symbole est une bête composite, mi-chèvre, mi-poisson, prototype du Capricorne.

— Daniel ARNAUD

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Écrit par

  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (section des sciences religieuses) Paris

Classification

Pour citer cet article

Daniel ARNAUD. ENKI-ÉA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ANZU MYTHE D'

    • Écrit par Daniel ARNAUD
    • 591 mots

    La pensée assyro-babylonienne a hérité de la tradition sumérienne l'idée qu'existaient encore dans le cosmos des forces de mal ou, du moins, de trouble qui en bouleversaient pendant un temps l'ordonnance, avant qu'un champion ne rétablisse l'état de choses précédent : le mythe d'Anzu raconte ainsi...

  • ASSYRO-BABYLONIENNE RELIGION

    • Écrit par René LARGEMENT
    • 4 270 mots
    • 5 médias
    ...et Sîn (dieu solaire et lunaire), Ishtar (déesse vénusienne) ; dieux de l'atmosphère : Enlil et Adad ; dieux de la terre et des eaux : Enki-Ea, Tammuz. Ils leur attribuent la toute-puissance sur ces éléments et comme telles ces divinités sont tour à tour bienfaisantes et malfaisantes....
  • ATRA-HASIS POÈME D'

    • Écrit par Daniel ARNAUD
    • 335 mots

    Œuvre rédigée en langue akkadienne, qui comptait quelque 1 250 vers à l'origine et qui présente un réel effort de réflexion sur la création et sur le destin de l'homme (cf. traduction in R. Labat, Les Religions du Proche-Orient, Paris, 1970). Elle fut rédigée en Babylonie,...

  • CRÉATION POÈME DE LA

    • Écrit par Daniel ARNAUD
    • 427 mots

    Nommé par les Modernes Poème de la création, ce texte babylonien (que les Anciens appelaient par son incipit : Lorsque en haut... ) raconte à la suite de quelles dramatiques circonstances Marduk devint, avec l'assentiment des autres dieux, la divinité suprême de Babylonie. Les sept chants...

  • Afficher les 7 références

Voir aussi