ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique)Keynésianisme
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Les relances keynésiennes : efficacité et limites
Si l'offre ne crée pas sa propre demande, l'économie peut être durablement bloquée dans des régimes de faible croissance ne permettant pas d'employer pleinement les facteurs de production. Il s'agit donc prioritairement de concevoir des politiques susceptibles d'accroître la demande globale.
Principes de fonctionnement des relances monétaires et budgétaires
" : PROPOSITION D'UNE INTERPRETATION, John R. Hicks">L'analyse et la mise en œuvre des politiques de relance keynésienne se situent, le plus couramment, dans le cadre du schéma d'interprétation de la Théorie générale qui fut proposé par John Hicks en 1937 dans son article « Mr. Keynes and the Classics ». Dans cette interprétation, connue sous le nom de « modèle IS/LM/DG/OG », la situation macroéconomique d'un pays est représentée comme le résultat d'un processus d'égalisation de l'offre et de la demande globale de biens et services, ainsi que de l'offre et de la demande de travail. Ce processus détermine le produit national, l'emploi et le niveau général des prix.
Par offre globale, il faut entendre les quantités que les entreprises désirent vendre aux différents niveaux de prix possibles. Et par demande globale, les quantités de biens et services demandées par les consommateurs et les entreprises pour les différents niveaux de prix possibles. Ces biens et services demandés et offerts peuvent être des biens de consommation ou des biens d'équipement (d'investissement).
La demande globale se décompose en trois éléments : la consommation des ménages ; l'investissement des entreprises et des ménages (essentiellement en logements pour ces derniers) ; les dépenses publiques. Toute augmentation de l'une des composantes de la demande entraîne une augmentation plus que proportionnelle du produit national, car elle induit d'autres dépenses supplémentaires. Par exemple, lorsque la dépense publique s'accroît, cela engendre des revenus supplémentaires distribués aux ménages. La consommation va donc s'accroître à son tour, ce qui implique un impact final sur le produit national p [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 13 pages
Écrit par :
- Olivier BROSSARD : professeur de sciences économiques à l'Institut d'études politiques de Toulouse
Classification
Autres références
« ÉCONOMIE » est également traité dans :
ÉCONOMIE (Définition et nature) - Objets et méthodes
La science économique est difficile à définir. Cela tient, sans doute, à ce qu'elle est beaucoup plus jeune que les autres sciences. Elle fait partie de l'ensemble des sciences sociales qu'on pourrait appeler sociologie, science qui elle-même n'est pas aisée à circonscrire avec précision.La science est savoir, c'est-à-dire connaissance. C'est une […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Définition et nature) - Une science trop humaine ?
La science économique est loin d'être une science exacte, tant les divisions des économistes sont notoires et tant leurs prévisions font l'objet de contestations et de révisions. Par ailleurs, si la science économique évolue, on ne peut guère la créditer de découvertes majeures au cours de ces dernières années. On pourrait d'ailleurs se demander s […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Définition et nature) - Enseignement de l'économie
L'Université française comptait, en 2011-2012, un peu plus de cent quarante-cinq mille étudiants dans ses filières d'économie et de gestion. Bien que l'économie soit devenue une matière scolaire à part entière dont l'enseignement commence dès le lycée, bien qu'il existe, depuis 1960, un baccalauréat économique (à l'époque le bac B), lequel a été maintenu […] Lire la suite
ÉCONOMIE SOCIOLOGIE DE L'
Les relations entre sociologie et économie ont une longue histoire, faite d'échanges, de dialogues, d'emprunts réciproques et de conflits. Le partage des territoires entre les deux disciplines est loin d'être clairement fixé et les tentatives pour dépasser leur séparation ont été et restent nombreuses. En témoigne la multiplicité des expressions visant à désigner ces tentatives : « sociologie écon […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - Les grands courants
L'économie est une discipline jeune. En faisant abstraction des mentions du juste prix, de la monnaie ou de l'usure qu'on rencontre dans la Bible, chez Aristote ou saint Thomas d'Aquin, on peut considérer que les premiers écrits économiques datent du xvie siècle, avec les mercantilistes. Au xviii […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - L'école classique
Plusieurs définitions ont été données de l'école classique en économie, et cette pluralité n'est pas sans enjeux théoriques. On doit la première à Karl Marx, l'un des premiers et des plus importants historiens de la pensée économique. Celui-ci oppose clairement l'école classique d'Adam Smith et de […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - Marxisme
La théorie économique de Karl Marx (1818-1883) a pour but de démontrer que le capitalisme aura inéluctablement une fin et que ses crises en sont la preuve. Cet objectif ne prend tout son sens qu'au regard de son projet politique et de sa vision de l'histoire comme une succession de modes de production. Dans un premier temps, les rapports de production d'u […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - Marginalisme
Le marginalisme désigne un moment de rupture – on parle d'ailleurs plus souvent de « révolution marginaliste » – dans l'histoire de la discipline économique, entre 1870 et 1890, où se met en place une pensée alternative à la pensée économique classique. Son point de départ est associé à l'apparition simultanée et indépendante de trois ouvrages : The Theory of Political Economy […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - Théorie néo-classique
Après les révolutions de 1848 en Europe, l'économie politique qualifiée de classique par Karl Marx, celle de l'Écossais Adam Smith et de l'Anglais David Ricardo, doit affronter une double contestation. Celle des milieux conservateurs d'abord qui accusent les théories de Ricardo, en ayant associé à chaque facte […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - Monétarisme
Mot récent – monetarism apparaît pour la première fois en 1968 dans un article de Karl Brunner sur la politique monétaire publié par la Réserve fédérale américaine de Saint Louis –, le monétarisme désigne une idée pourtant ancienne. Cette idée est que toute augmentation de la quantité de monnaie en circulation se traduit par une augmentation du niveau général des […] Lire la suite
Voir aussi
- CHANGE FIXE
- CHANGE FLOTTANT ou FLEXIBLE ou FLOTTEMENT MONÉTAIRE
- POLITIQUE DU COMMERCE EXTÉRIEUR
- DÉPENSES PUBLIQUES
- JOHN MARCUS FLEMING
- INDEXATION économie
- MODÈLE IS-LM économie
- MARCHÉ DU TRAVAIL
- MARCHÉ MONÉTAIRE
- OFFRE & DEMANDE
- POLITIQUE BUDGÉTAIRE
- POLITIQUE MONÉTAIRE
- POLITIQUE DES PRIX
- PRODUCTIVITÉ
- PRODUIT INTÉRIEUR BRUT (PIB)
- SALAIRE
Pour citer l’article
Olivier BROSSARD, « ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - Keynésianisme », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/economie-histoire-de-la-pensee-economique-keynesianisme/