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DIVINATION

Les techniques astrologiques

Le thème de naissance

L'histoire de cette science traditionnelle a été exposée dans l'article astrologie. Il convient de traiter ici brièvement de ses techniques divinatoires qui se sont développées en Mésopotamie longtemps après celles de l'extispicine. Elles comportent plusieurs opérations successives : la première consiste dans l'établissement du thème de naissance, appelé actuellement horoscope, qui représente l'état géocentrique de la voûte céleste, ou du moins de l'écliptique, au-dessus et au-dessous de l'horizon, à l'heure et au lieu d'une naissance. Cette « carte du ciel » comporte la localisation précise de deux groupes d'éléments primordiaux ; les signes du Zodiaque et les planètes. Elle détermine les positions et les relations angulaires diverses de ces planètes entre elles et avec douze secteurs de l'horoscope, distincts des signes du Zodiaque, les maisons astrologiques, relations nommées aspects. Elle permet enfin de prévoir par quatre méthodes principales les modifications de ces relations mutuelles au cours du temps, par les directions astrologiques, les transits des planètes sur les points sensibles de l'horoscope, les révolutions solaires et les révolutions lunaires.

On voit, par ces indications, que quatre séries de facteurs fondamentaux interviennent constamment dans les techniques de l'interprétation astrologique : signes, planètes, maisons, aspects. Les signes sont au nombre de douze. Ce sont dans l'ordre, et occupant chacun trente degrés du Zodiaque : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau, les Poissons. Les planètes, dans l'astrologie traditionnelle, étaient au nombre de sept : les deux « luminaires » – le Soleil et la Lune – Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne. Les astrologues modernes tiennent compte de trois planètes nouvelles : Uranus, Neptune et Pluton. Les maisons répondent à une division de la voûte céleste en douze secteurs et la première commence toujours au-dessous de l'horizon oriental en un point précis du Zodiaque, selon l'heure et le lieu de naissance, et qui, nommé ascendant, détermine à proprement parler, l'horoscope lui-même. Les aspects sont des positions mutuelles que peuvent prendre entre elles deux planètes ou bien des planètes avec la position des maisons, selon le nombre de degrés qui les séparent sur l'écliptique. On distingue les aspects majeurs – la conjonction (00), le sextile (600), le carré (900), le trigone (1200), l'opposition (1800), – des aspects mineurs : le semi-sextile (300), le semi-carré (450), le sesqui-carré (1350), le quinconce (1500). On considère que certains de ces aspects sont favorables et d'autres défavorables, mais cette interprétation doit être nuancée car, dans certains cas, elle dépend des autres éléments du thème de naissance.

L'établissement de l'horoscope

Quatre opérations permettent d'établir un horoscope quand on connaît l'heure légale de la naissance donnée par l'état civil. On calcule l'heure locale qui a varié selon l'heure légalement en usage en France depuis le 14 mars 1891, et qui change selon la distance entre le lieu de naissance et le méridien considéré, de Paris ou de Greenwich. On transforme ensuite cette heure locale en heure sidérale ou ascension droite du méridien, angle que forme le méridien avec le point vernal, au centre de la Terre et dans le plan de l'équateur céleste. Le temps sidéral à midi moyen, pour chaque jour, est donné, d'ailleurs, par les éphémérides. Connaissant l'heure sidérale, on calcule son rapport avec l'heure de la naissance et l'heure locale. On peut établir ensuite la domification, localisation zodiacale[...]

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Écrit par

  • : historien des sciences et des techniques, ingénieur conseil

Classification

Pour citer cet article

René ALLEAU. DIVINATION [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AMÉRIQUE LATINE - Les religions afro-américaines

    • Écrit par Roger BASTIDE
    • 3 175 mots
    • 1 média
    ...religion yoruba qui domine. Peut-être cependant a-t-elle conservé plus qu'au Brésil la mémoire des mythes ; surtout, les babalaô ont maintenu, à côté de la divination par des coquillages, la divination par des noix coupées en deux, qui est celle des babalaô africains. Mais, outre cette religion yoruba, appelée...
  • ASSYRO-BABYLONIENNE RELIGION

    • Écrit par René LARGEMENT
    • 4 270 mots
    • 5 médias
    Pour lutter contre les éventualités mauvaises, il faut d'abord les prévoir. N'est pas devin qui veut ; il lui faut appartenir à la lignée de l'un ou l'autre des devins antiques et ses ascendants doivent être demeurés purs. Personnellement, il doit être accompli en forme et en proportions, se soumettre...
  • ASTROLOGIE

    • Écrit par Jacques HALBRONN
    • 13 311 mots
    ...calendrier comportant les noms des saints et les phases de la lune. Chez Nostradamus, au milieu du xvie siècle, chaque mois est marqué d'un quatrain. La pronostication étudie la météorologie, saison par saison, mois par mois, mais elle comporte aussi une étude d'un certain nombre de pays ou de monarques...
  • CHAMANISME

    • Écrit par Roberte Nicole HAMAYON
    • 4 979 mots
    • 1 média
    ...perdus, chance en amour, au jeu, en affaires, aux examens (comme nos voyantes), succès aux élections (dans les réserves indiennes d'Amérique du Nord) ; l'aspect divinatoire de l'action chamanique ne consiste pas à savoir l'avenir, mais à rendre conforme à la norme ou passible de traitement. La nature...
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