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COMPOSÉES

Répartition et diversité écologique

En dépit de l'uniformité de leurs caractères floraux généraux, les Composées ont une distribution mondiale (sauf l'Antarctique) avec une large diversification écologique. Toutefois, elles sont abondantes principalement dans les régions tropicales et subtropicales bordant les zones semi-arides et désertiques ; elles sont moins fréquentes dans les forêts tropicales.

Cirse des champs - crédits : D. Buachidze/ Shutterstock

Cirse des champs

Le type le plus banal est celui des herbacées annuelles, bisannuelles ou pérennes. Dans ce dernier cas, elles sont souvent rhizomateuses avec des racines pivotantes ou tubérisées (tubercules racinaires, Dahlia, ou caulinaires, Helianthus tuberosus) ; buissons et arbrisseaux sont encore fréquents mais les arbres sont plus rares ; ils sont en général de faible stature, et se retrouvent sporadiquement dans des tribus phylétiquement éloignées (Vernonia frondosa, de 5 à 7 m de haut), cependant les Brachylaena peuvent atteindre près de 20 mètres. Les épiphytes et les plantes aquatiques (Gymnocoronis, Senecio aquatica) ont exceptionnels. Il s'agit plus fréquemment de plantes de marais plus ou moins longtemps inondés (Eclipta).

Parmi les types ligneux particuliers, il faut citer les curieux séneçons arborescents (Dendrosenecio) des montagnes de l'Est africain et les Espeletia qui occupent des situations similaires dans les Andes. Les épiphytes sont rares, les mauvaises herbes, les éphémérophytes sont abondants.

Cette remarquable plasticité écologique se retrouve dans un même genre. Elle est particulièrement nette dans le genre Senecio (1 500 espèces) avec des lianes, des buissons, de petits arbres, des plantes de marais, des succulentes (Kleinia) aux tiges et feuilles (quand elles existent) charnues. Les Composées comportent donc des espèces adaptées aux déserts chauds et froids, et d'autres qui vivent dans des conditions extrêmes d'humidité. Le port va de l'espèce montagnarde minuscule d'un centimètre de haut (Cuchumatanea) à des espèces de 15 à 20 mètres de haut (Brachylaena).

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Pour citer cet article

Chantal BERNARD-NENAULT et Jacques MIÈGE. COMPOSÉES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Pâquerette - crédits : Encyclopædia Universalis France

Pâquerette

Cirse des champs - crédits : D. Buachidze/ Shutterstock

Cirse des champs

Petite camomille (inflorescences) - crédits : Astrid Gast/ Panther Media/ Age Fotostock

Petite camomille (inflorescences)

Autres références

  • ABSINTHE

    • Écrit par
    • 505 mots

    Sa senteur puissante et son amertume extrême ont signalé très tôt l'absinthe (Artemisia absinthium L.) ou les armoises voisines à l'attention de l'homme en quête de remèdes. Mille six cents ans avant notre ère, un papyrus égyptien fait mention d'une plante dans laquelle certains ont reconnu...

  • ARNICA

    • Écrit par
    • 514 mots
    • 1 média

    Ce n'est qu'au xiie siècle que l'arnica (Arnica montana L.) apparaît dans la matière médicale, en Allemagne. C'est surtout dans cette contrée et en Europe centrale qu'on l'emploie jusqu'au xviiie siècle, époque où des médecins célèbres comme J. F. Cartheuser...

  • BARDANE

    • Écrit par
    • 514 mots

    Médicinale très ancienne, bien connue des médecins et des agronomes latins dans les indications majeures qu'elle a conservées jusqu'à nous. Au ier siècle, Columelle relate l'usage de la bardane contre les morsures de serpents, Dioscoride l'indique dans le traitement des ulcères. Les...

  • CAMOMILLE

    • Écrit par
    • 669 mots
    • 1 média

    On emploie de préférence en médecine la camomille vraie, ou camomille romaine (Anthemis nobilis L. ; composées), et surtout, à tort, celle du commerce dont les fleurs « doubles », sans cœur jaune, sont moins actives que celles de la plante sauvage des moissons. La matricaire camomille (...

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