CHÉLONIENS ou TORTUES
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Reproduction, longévité, hibernation
L'époque à laquelle les tortues se reproduisent semble très variable et d'autant plus difficile à cerner que les femelles peuvent stocker les spermatozoïdes durant plusieurs mois ou même plusieurs années et pondre des œufs féconds sans contact récent avec les mâles. Ces derniers assurent l'essentiel du comportement de cour, assez simple en général et surtout basé sur des hochements de tête préalables au rapprochement des partenaires, puis des mordillements des pattes, des bords de la carapace et du cou. L'accouplement a lieu peu après, le mâle étant juché sur la carapace de la femelle à laquelle il s'agrippe par ses membres antérieurs. Chez les formes aquatiques et marines, l'accouplement a lieu dans l'eau. Les femelles choisissent avec attention d'emplacement du nid. Celui-ci est toujours situé sur une plage chez les formes marines ; sur le sol meuble de la berge ou sur un banc de sable émergé chez les formes d'eau douce. Certaines formes terrestres enfouissent leurs œufs sous un amas de débris végétaux (fréquent chez les testudinidés) mais, plus généralement, le nid est hypogé. À l'aide de ses pattes, la femelle creuse d'abord une excavation aux dimensions de son corps afin, semble-t-il, d'être dissimulée durant la ponte. Au fond de cette excavation, un second trou, de dimensions plus réduites, est aménagé ; il correspond à la chambre de ponte proprement dite. Les œufs sont rapidement libérés dans la chambre de ponte, puis l'ensemble du nid est soigneusement comblé et dissimulé. Il n'est pas rare que la femelle arrose d'urine les matériaux recouvrant les œufs, ce qui prévient leur dessiccation. Chez la Tortue verte, l'ensemble des opérations liées à la ponte ne dure pas plus de deux heures. Les œufs des Chéloniens sont sphériques ou ovoïdes et souvent pourvus d'une coquille calcifiée de couleur blanc laiteux. Leur diamètre, proportionnel à la taille des adultes, varie de 1 à 4 centimètres ; leur nombre par ponte diffère largement selon les espèces (1 œuf chez Malacochersus tornieri ; 200 chez Chelonia mydas). Les tortues marin [...]
Accouplement de deux tortues géantes des Galapagos (Chelonoidis elephantopus).
Crédits : John Beatty/ The Image Bank/ Getty Images
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Écrit par :
- Vivian de BUFFRÉNIL : docteur de troisième cycle en biologie animale, chercheur libre à l'université de Paris-VII
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Pour citer l’article
Vivian de BUFFRÉNIL, « CHÉLONIENS ou TORTUES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 03 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/cheloniens-tortues/