Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CENTROSPERMALES

Caractères principaux

À partir de ce type, considéré comme primitif et que l'on retrouve à peine modifié dans diverses familles, apparaissent de nombreuses variations.

Appareil végétatif

Salicorne, fleur - crédits : Encyclopædia Universalis France

Salicorne, fleur

Les tiges sont herbacées, annuelles, bisannuelles (chénopodes, pourpiers) ou vivaces (saponaires, œillets), mais rarement ligneuses (buissons d'Atriplex, d'Anabasis, arbustes d'Haloxylon ou saxaoul), parfois lianescentes chez les Bougainvillea et les Basella, articulées chez les salicornes.

Elles ont tendance à devenir charnues. La succulence, qui est légère chez les Chénopodiacées, est très marquée chez les Portulacacées et les Basellacées (présence de tissus aquifères). Les feuilles sont alors charnues (Portulacacées, Aizoacées) ou, au contraire, réduites à des écailles (salicornes) ou à des épines (Haloxylon).

L'anatomie présente souvent, comme chez la betterave, une structure anormale à anneaux libéro-ligneux concentriques (Chénopodiacées, Amarantacées, Aizoacées). Les Basellacées ont du liber interne.

Appareil reproducteur

Les inflorescences sont très variées : des épis, des grappes (Phytolaccacées), plus souvent des cymes (Caryophyllacées), enfermées dans des bractées vivement colorées chez les Bougainvillea ou groupées en épis denses ou en glomérules. Chez les Amarantacées, certaines inflorescences présentent des fasciations très ornementales (Celosia, crête-de-coq). Les fleurs sont solitaires chez les Aizoacées, les Cactacées et quelques Caryophyllacées.

Le type floral primitif observé chez la betterave se retrouve dans diverses familles, mais il est affecté de deux types de variation, simplification ou complication.

Le périanthe indifférencié, constitué d'un cycle de sépales verdâtres (Chénopodiacées), colorés et scarieux (Amarantacées) ou pétaloïdes (Nyctagynacées), se différencie en un calice et une corolle chez les Caryophyllacées, Aizoacées, Cactacées.

Pétalisation - crédits : Encyclopædia Universalis France

Pétalisation

La différenciation de la corolle peut se faire soit par l'intérieur, soit par l'extérieur des fleurs. Dans le premier cas, l'apparition des pétales est liée à l'augmentation du nombre des étamines : en nombre égal à celui des pièces périanthaires chez les Chénopodiacées et les Basellacées (isostémonie), elles sont doublées (diplostémonie) chez les Caryophyllacées et elles se multiplient davantage encore, soit par augmentation du nombre des cycles, soit par scission des étamines elles-mêmes, qui peuvent rester groupées en paquets (Phytolacca). Ces nombreuses étamines vont pouvoir former des staminodes foliacés chez diverses Amarantacées et même directement des pétales (Caryophyllacées, mésembryanthèmes, Cactacées).

Le second cas est illustré par les Mirabilis (Nyctagynacées). Chez certaines, les fleurs à périanthe pétaloïde sont groupées en une cyme condensée entourée de bractées. Chez M. Jalapa (belle-de-nuit), cette cyme se réduit à une seule fleur dont les bractées figurent un calice et le périanthe une corolle. Les fleurs des pourpiers et des Basellacées, avec leurs deux sépales, s'expliqueraient de la même façon.

Le pistil est typiquement supère, parfois semi-infère (Cactacées, quelques Aizoacées). Les stigmates, en nombre égal à celui des carpelles, sont rarement soudés (Nyctagynacées). L'ovaire est en général uniloculaire et contient un seul ovule campylotrope, à placentation basilaire. Il peut cependant contenir de nombreux ovules à placentation centrale (Portulacacées) ou pariétale (Aizoacées, Cactacées).

Les fruits sont secs (akènes enveloppés d'un calice persistant des Nyctagynacées, Chénopodiacées ; capsules des Aizoacées, Portulacacées) ou charnus (baies des Cactacées, de Phytolacca decandra).

Les graines caractéristiques sont entourées d'un tissu charnu, ou arille, chez les Aizoacées et quelques Phytolaccacées. L'embryon, en général enroulé dans un plan, est spiralé chez[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Chantal BERNARD-NENAULT. CENTROSPERMALES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Betterave, racine - crédits : Encyclopædia Universalis France

Betterave, racine

Betterave, fleur - crédits : Encyclopædia Universalis France

Betterave, fleur

Betterave, graine - crédits : Encyclopædia Universalis France

Betterave, graine

Autres références

  • AIZOACÉES

    • Écrit par Chantal BERNARD-NENAULT
    • 1 272 mots
    • 2 médias
    ...auteurs (Engler, 1912, Wettstein, 1935, Emberger, 1960), d'inclure les Aizoacées (encore nommées Ficoïdacées ou Mésembryanthémacées) dans l'ordre des Centrospermales. Cependant Hutchinson (1959) les range dans la série herbacée, avec les Caryophyllales (les Mollugo, ressemblent beaucoup aux Caryophyllacées)....
  • CACTACÉES

    • Écrit par Chantal BERNARD-NENAULT, Jacques MIÈGE
    • 1 388 mots
    • 8 médias

    Les Cactacées constituent une famille de plantes dicotylédones, communément appelées cactus, appréciées pour leurs formes curieuses et leurs fleurs brillamment colorées. Caractéristiques de l'Amérique tropicale, ces plantes épineuses, dépourvues de feuilles mais à tiges épaisses et gorgées d'eau...

  • CARYOPHYLLACÉES

    • Écrit par Jacques MIÈGE
    • 2 142 mots

    Cette famille d'Angiospermes dicotylédones, appartient à l'ordre des Centrospermales (Caryophyllales), en raison de la disposition incurvée de l'embryon au sein de la graine. Cependant, à l'inverse des autres représentants de cet ordre, qui possèdent des fleurs sans pétales (ou presque),...

Voir aussi