Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

LEWIS CARL (1961- )

Le dernier saut

Les Jeux de Barcelone sonnent comme le chant du cygne pour celui que tous surnomment désormais « King Carl ». Il est âgé de trente et un ans, et semble sur le déclin. Il ne réalise plus aucune performance notable, disparaît même des stades en 1994 et en 1995, car les séquelles d'un accident de la route survenu en 1993 le font souffrir du dos. Il souhaite cependant tenter de se qualifier pour les Jeux d'Atlanta en 1996. Il échoue lors des sélections américaines sur 100 mètres comme sur 200 mètres. Néanmoins, avec un bond de 8,30 mètres, il gagne son billet pour le concours de saut en longueur. Le 29 juillet 1996, à son troisième essai, Carl Lewis retombe à 8,50 mètres. Au regard de sa carrière, cette performance semble modeste. Mais il n'avait plus réussi un tel saut depuis les Jeux de Barcelone en 1992, et ce bond lui suffit pour remporter un quatrième titre olympique consécutif à la longueur. Sur le podium, il versera quelques larmes : pour la première fois, l'homme hautain et dédaigneux fait preuve de modestie. « Cette victoire-là est sûrement celle qui m'a apporté le plus. C'est aussi celle qui m'a coûté le plus d'efforts, de peines et de souffrances », déclare-t-il avant de ranger définitivement ses pointes.

— Pierre LAGRUE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. LEWIS CARL (1961- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Carl Lewis, après sa victoire dans le 100 mètres à Los Angeles (1984) - crédits : 
Bettmann/ Getty Images

Carl Lewis, après sa victoire dans le 100 mètres à Los Angeles (1984)

Autres références

  • BARCELONE (JEUX OLYMPIQUES DE) [1992] - Chronologie

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 3 789 mots
    ... résistaient depuis 1983), dans une course dont le jeune Français Stéphane Diagana prend la quatrième place. Dans le concours de saut en longueur, Carl Lewis, battu aux Championnats du monde l'année précédente par Mike Powell, prend sa revanche (8,67 m) ; mais Mike Powell le fait trembler...
  • JEUX OLYMPIQUES

    • Écrit par Jean DURRY, Universalis, Pierre LAGRUE, Alain LUNZENFICHTER
    • 15 675 mots
    • 12 médias
    ...qualité. Certes, le Français Pierre Quinon ne serait peut-être pas devenu champion olympique du saut à la perche si Sergueï Bubka avait été présent. Mais la grande star de ces Jeux est l'Américain Carl Lewis qui, comme Jesse Owens en 1936, remporte 4 médailles d'or (100 mètres, 200 mètres, longueur,...
  • JEUX OLYMPIQUES - (repères chronologiques)

    • Écrit par Universalis, Pierre LAGRUE
    • 918 mots

    16-23 juin 1894 Tenue à la Sorbonne à Paris du Congrès international pour le rétablissement des jeux Olympiques ; sous l'impulsion de Pierre de Coubertin, la naissance des jeux Olympiques de l'ère moderne est entérinée.

    6-16 avril 1896 Iers jeux Olympiques de l'ère moderne à Athènes....

  • JOHNSON BEN (1961- )

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 1 200 mots

    La carrière sportive – la vie ? – de Ben Johnson pourrait se résumer à quatre tristes journées : du 24 au 27 septembre 1988, cet athlète canadien est passé du statut de star du sport mondial à celui de paria. Le nom de Ben Johnson demeure en effet associé à la plus médiatique affaire de dopage aux...

Voir aussi