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CANADA, économie

Capitale

Ottawa

    Unité monétaire

    Dollar canadien (CAD)

      Population (estim.) 42 069 000 (2024)
        R.N.B. par habitant (USD) 52 960 $ (2022)
          • Article mis en ligne le
          • Modifié le
          • Écrit par

          Ouverture sur le monde

          Le commerce international

          Depuis 1995, les exportations de biens et services représentent plus de 30 p. 100 du PIB canadien. Contrairement à la majorité des pays industrialisés mais à l’instar de l’Australie et de la Norvège, le Canada est un exportateur net de ressources naturelles. Celles-ci (très variées mais dominées par le pétrole brut, le gaz naturel, les métaux et les produits forestiers) comptaient pour près de 50 p. 100 des exportations de biens en 2018.

          Les prix des ressources naturelles sur les marchés internationaux sont beaucoup plus volatils que ceux des produits manufacturés. L’économie canadienne est donc très sensible à la variation des cours des matières premières, notamment du pétrole. Comme l’Australie et la Norvège, le Canada utilise un taux de change flottant afin d’isoler en partie son économie des fluctuations des cours des matières premières. Le cours du dollar canadien sur les marchés internationaux des changes tend à varier dans la même direction que ceux des matières premières. Ainsi, les variations de change ont un effet stabilisateur sur les revenus en dollars canadiens des producteurs de ressources naturelles.

          Inversement, les fluctuations du dollar canadien déstabilisent la compétitivité du secteur manufacturier (Beine, Bos et Coulombe, 2014). Le boom pétrolier de 2002-2008 et la croissance de l’industrie des sables bitumineux en Alberta, par exemple, ont entraîné une forte appréciation du dollar canadien et une perte de compétitivité de l’industrie manufacturière. Ce phénomène est assimilé au « mal hollandais » (Dutch disease), décrit par W. M. Corden et J. P. Neary en 1982 ; selon cette théorie économique, il serait difficile pour l’industrie manufacturière de prospérer dans une région touchée par un boom des ressources naturelles.

          Le Canada a conclu un accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis en 1988. Les barrières tarifaires au commerce ont été graduellement éliminées ou réduites dans la décennie suivante et le commerce entre les deux voisins a pris de l’ampleur. En 1994, le Mexique s’est joint à la zone de libre-échange en signant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). À l’initiative du président américain Donald Trump, l’ALENA a été renégocié en 2017-2018. Les trois pays ont conclu un nouvel accord en novembre 2018 dans le but de remplacer l’ALENA par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) après ratification.

          La dépendance économique à l’égard des États-Unis et les politiques de diversification du commerce

          Jusqu’au milieu de xxe siècle, le Royaume-Uni constitue le principal partenaire commercial du Canada. Avec l’ouverture progressive au commerce international après la Seconde Guerre mondiale et l’extension du réseau routier nord-américain, les États-Unis deviennent le principal acheteur de produits d’exportation canadiens sur les marchés internationaux. Le cœur industriel allait profiter grandement de sa proximité avec les États américains des Grands Lacs et du Nord-Est.

          En 2018, les trois quarts des exportations de biens du Canada, soit presque 25 p. 100 du PIB, étaient destinés aux États-Unis. Les échanges internationaux se font principalement en dollars américains. Le cours de cette monnaie par rapport aux autres devises internationales suit les mouvements internationaux des capitaux et est caractérisé par de longues périodes d’appréciation et de dépréciation. Ces variations de la valeur du dollar américain ont beaucoup plus d’influence sur la compétitivité des industries d’exportation canadiennes que pour de nombreux autres pays développés.

          Dans le but de diversifier son commerce international, le Canada a participé activement aux négociations de l’Accord de partenariat transpacifique (Trans-PacificPartnership Agreement, ou TPP) qui établit une zone de libre-échange[...]

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          Écrit par

          • : professeur émérite de sciences économiques à l'université d'Ottawa, Ontario (Canada)

          Classification

          Pour citer cet article

          Serge COULOMBE. CANADA, économie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

          Article mis en ligne le et modifié le 20/04/2020

          Autres références

          • DORSÉTIEN, culture

            • Écrit par
            • 70 mots

            Dorsétien est une culture paléoesquimaude dont on retrouve les traces au Groenland et dans l'Arctique canadien à l'est du fleuve McKenzie, entre le ixe siècle avant J.-C, et le xvie siècle de notre ère au plus tard, suivant les régions. Elle est apparue et s'est développée sans apports...

          • PALÉOESQUIMAU

            • Écrit par
            • 68 mots

            Le terme paléoesquimaux désigne toutes les populations préhistoriques établies de la rive sibérienne du détroit de Béring au Groenland, en passant par l'Arctique nord-américain, qui manifestent un mode de vie de type esquimau. Elles ont disparu peu après l'arrivée d'immigrants venus d'...