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ASSURANCE Évolution contemporaine

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Le rôle économique de l'assurance

Une activité de service

L'assurance est un service du secteur tertiaire de l'économie, l'assureur étant chargé de l'organisation et de la gestion de la mutualité des assurés. À cet effet, il doit être en permanence au service des assurés, avant la réalisation des contrats – pour informer et conseiller les assurés, concevoir les produits d'assurance – et durant la vie des contrats – pour régler les sinistres et assurer le paiement des prestations. Aujourd'hui le rôle de conseil de l'assureur devient prédominant et les consommateurs se montrent de plus en plus exigeants à cet égard. La F.F.S.A. a été chargée en 1995 d'animer une commission chargée de l'amélioration du langage de l'assurance.

Par ailleurs, depuis le 1er octobre 1993, la généralisation d'un dispositif de médiation traduit la volonté des assureurs d'améliorer le dialogue avec leurs clients. Tout assuré en litige avec une société d'assurances peut s'adresser à un médiateur désigné soit par l'entreprise d'assurances soit par l'organisation professionnelle à laquelle elle appartient. Trois médiateurs professionnels ont ainsi été choisis respectivement par la F.F.S.A., le G.E.M.A. (Groupement des entreprises mutuelles d'assurances) et Groupama. La loi du 4 janvier 1994 établit l'obligation, pour l'assureur, d'informer les souscripteurs des modalités d'examen des réclamations qu'il peut formuler au sujet du contrat, y compris, le cas échéant, l'existence d'une instance chargée en particulier de cet examen.

Le rôle d'investisseur

Le rôle premier de l'assurance est d'apporter de la sécurité aux agents économiques. Un autre rôle, non moins important, est sa contribution au financement des investissements.

Les entreprises d'assurances prennent à l'égard de leurs assurés, moyennant paiement immédiat du prix de cette garantie, des engagements qui ne se traduiront en paiement que plus tard. Aussi la saine gestion conduit-elle ces entreprises à constituer des provisions appropriées, dénommées « provisions techniques ». Les pouvoirs publics en ont d'ailleurs rendu l'institution obligatoire dans presque tous les pays et en ont prescrit le mode de calcul et les modalités de contrôle pour les membres de l'Union européenne.

Les provisions techniques doivent être distinguées selon qu'il s'agit d'opérations d'assurance sur la vie ou d'autres opérations d'assurance.

En assurance vie, les principales provisions techniques sont nommées « provisions mathématiques ». L'assureur doit mettre de côté, pour le compte du client, les primes d'épargne afin de pouvoir honorer ses engagements dans l'avenir, comme, par exemple, de verser un capital dans x années. Les sommes épargnées sont placées et bénéficient d'intérêts composés, elles sont donc capitalisées. L'article R. 331-3 du Code des assurances définit les provisions mathématiques comme la « différence entre les valeurs actuelles des engagements respectivement pris par l'assureur et par les assurés ».

En assurance de dommages, les principales provisions techniques sont constituées des provisions pour primes non acquises et des provisions pour sinistres à payer. Les provisions pour primes non acquises sont destinées à couvrir les risques et les frais généraux afférents, pour chacun des contrats à primes payables d'avance, à la période comprise entre la date de l'inventaire (31 décembre) et la prochaine échéance. Les provisions pour sinistres à payer sont destinées à couvrir les sinistres survenus avant la clôture de l'exercice (31 décembre), mais qui n'ont pas encore été indemnisés.

Toutes les provisions techniques sont des dettes de l'assureur,[...]

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Pour citer cet article

Jean-Pierre AUDINOT, Encyclopædia Universalis et Jacques GARNIER. ASSURANCE - Évolution contemporaine [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009

Autres références

  • ACTUARIAT & ACTUAIRES

    • Écrit par
    • 157 mots

    L'activité appelée actuariat, accomplie par des actuaires, consiste à faire des calculs de probabilités à partir de renseignements statistiques. Ces calculs sont le plus souvent destinés à établir des taux de primes d'assurance en tenant compte de la fréquence des risques courus : mortalité, maladie,...

  • BANQUE - Économie de la banque

    • Écrit par et
    • 7 908 mots
    • 3 médias
    ...banque dans la faillite. Ce scénario, qui correspondait assez bien aux crises bancaires jusqu'aux années 1950, est devenu complètement obsolète depuis l'instauration de systèmes d'assurance des dépôts dans la plupart des pays développés. Ainsi, en cas de faillite bancaire, les déposants sont remboursés...
  • BANQUE - Supervision prudentielle

    • Écrit par et
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    La lenteur des évolutions en la matière peut s'expliquer par les réticences des praticiens, en particulier celles des assureurs. Ces derniers font régulièrement valoir la spécificité de leur activité par rapport à celle des banques et, à cet égard, ne souhaitent pas une homogénéisation des exigences en...
  • COFACE (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur)

    • Écrit par et
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    Créée en 1946, le groupe Coface est un des principaux acteurs mondiaux de l'assurance-crédit, en France et à l'international. Il a pour homologues et concurrents Euler-Hermes, en France et en Allemagne, et Eximbank, aux États-Unis. Son rôle est de sécuriser les échanges commerciaux de ses clients...

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