ASSURANCEÉvolution contemporaine
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
La restructuration du secteur de l’assurance
Au sein de l'Union européenne comme aux États-Unis, premier marché mondial de l'assurance (réalisant avec 1 098 milliards de dollars près du tiers du chiffre d’affaires mondial de l’assurance), de très nombreuses sociétés de dimensions très diverses exercent l'assurance dans des domaines variés (5 000 environ aux États-Unis, 4 800 dans l'Union, contre 102 seulement au Japon). Les plus petites sont en général des mutuelles très spécialisées sur un plan local ou professionnel. Les plus importantes constituent des groupes de dimension mondiale, intervenant dans toutes les branches d'assurances et dans de très nombreux pays.
C'est aux États-Unis (A.I.G., Liberty Mutual, Chubb) et au Japon (Yasuda) que l'on trouve les plus grandes sociétés d'assurances, qui interviennent, en sus des assurances traditionnelles – automobile, incendie, responsabilité civile, etc. –, dans les branches accidents du travail et santé, branches d'assurances réservées dans d'autres pays, comme la France, à des organismes publics (Sécurité sociale).La France a connu à la fin de 1996, avec la fusion des groupes AXA et U.A.P., le premier mouvement de concentration de grande ampleur au niveau européen qui concernait, outre les sociétés d'assurances, la réassurance et le grand courtage. En 1997, l'assureur britannique Royal s'est rapproché d'un autre britannique, Sun Alliance ; Commercial Union a fusionné avec General Accident. Le pôle banque-assurance Crédit Suisse-Winterthur s'est rapproché d'une des premières sociétés mondiales de réassurance, la Société suisse de réassurance ; le groupe Zurich a absorbé, quant à lui, le pôle assurance du conglomérat britannique du tabac, le groupe B.A.T. Enfin le groupe allemand Allianz a pris le contrôle des A.G.F. La France possède avec AXA l'un des géants mondiaux de l'assurance, en raison d'implantations fortes aux États-Unis, en Australie mais aussi en Europe, avec l'acquisition en février 1999 de Guardian Royal Exchange, se positionnant [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 9 pages
Écrit par :
- Jean-Pierre AUDINOT : directeur de G.A.N. Eurocourtage
- Jacques GARNIER : courtier en assurances, président de l'Association de défense des usages du courtage, Fédération des courtiers d'assurance
Classification
Autres références
« ASSURANCE » est également traité dans :
ASSURANCE - Vue d'ensemble
L'assurance est aussi ancienne que la volonté qu'ont les individus de se prémunir des risques auxquels ils sont exposés dans leurs affaires. L'assurance est cette opération par laquelle un individu (l'assuré) transfère le risque qu'il encourt à un autre (l'assureur), dès lors que ce dernier peut en évaluer le prix et l'additionner à d'autres risques afin d'opérer la mutualisation nécessaire à la v […] Lire la suite
ASSURANCE - Histoire et droit de l'assurance
Curieusement, l'opération d'assurance, pourtant omniprésente dans la vie quotidienne du particulier et de l'entreprise, n'est véritablement et précisément définie, en France, ni par le Code civil ni même par le Code des assurances. Il faut se contenter de la définition communément admise : l'assurance est l'opération par laquelle une partie – l'assureur – s'engage à exécuter une prestation au prof […] Lire la suite
ASSURANCE - Économie de l'assurance
L'activité d'assurance trouve son origine dans la volonté des agents économiques (les individus, mais aussi les entreprises) de se protéger contre les aléas de l'existence, qu'il s'agisse de dommages aux biens (automobiles, habitations) ou aux personnes (santé, invalidité, décès), que ceux-ci aient été causés involontairement à autrui (responsabilité civile) ou à soi-même. Certaines assurances son […] Lire la suite
ACTUARIAT & ACTUAIRES
L'activité appelée actuariat, accomplie par des actuaires, consiste à faire des calculs de probabilités à partir de renseignements statistiques. Ces calculs sont le plus souvent destinés à établir des taux de primes d'assurance en tenant compte de la fréquence des risques courus : mortalité, maladie, accidents, incendies, naufrages, vols. La plupart des actuaires sont au service des compagnies d'a […] Lire la suite
BANQUE - Économie de la banque
Dans le chapitre « La supervision des banques » : […] Le deuxième volet de la réglementation bancaire vise à limiter les effets externes négatifs lors des faillites bancaires. On peut classer ces effets externes en trois catégories : ceux qui affectent les petits déposants (qui courent le risque de perdre leurs dépôts) ; ceux qui affectent les créanciers des banques ; et ceux qui affectent la stabilité du système financier dans son ensemble (du fait […] Lire la suite
BANQUE - Supervision prudentielle
Dans le chapitre « L'intégration des métiers de la finance » : […] Face à l'intégration croissante des trois grands métiers de la finance, les instances de supervision qui demeurent spécialisées par institution sont démunies et ne peuvent que s'engager à renforcer leur coopération. Si cette intégration n'aboutit pas partout, en raison du maintien d'obstacles réglementaires, à l'émergence de véritables conglomérats financiers, elle se traduit dans de nombreux pay […] Lire la suite
COFACE (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur)
Créée en 1946, le groupe Coface est un des principaux acteurs mondiaux de l'assurance-crédit, en France et à l'international. Il a pour homologues et concurrents Euler-Hermes, en France et en Allemagne, et Eximbank, aux États-Unis. Son rôle est de sécuriser les échanges commerciaux de ses clients en analysant, prévenant et couvrant leurs risques pays, sectoriels ou de crédit. […] Lire la suite
CRÉDIT
Dans le chapitre « Risques et garanties » : […] Des nombreux risques auxquels est exposée une banque, le plus grave et le plus traditionnel découle de l'activité de prêteur. Le banquier est toujours exposé à la défaillance de son débiteur. Analyser le risque, le prévenir si possible, détecter sa réalisation, se garantir sont des aspects permanents du métier de banquier, lequel prête l'argent d'autrui, opère avec des marges étroites et dispose d […] Lire la suite
DÉMOGRAPHIE
Dans le chapitre « L'invention de la mortalité » : […] À l'instar de l'idée de population, celle de mortalité est récente. La mort a été beaucoup étudiée dans l'Antiquité et au Moyen Âge, mais sous l'angle de la longévité, c'est-à-dire de l'âge le plus élevé que l'homme pouvait espérer atteindre. Le terme mortalité désignait, jusqu'au xvii e siècle, les ravages causés par les guerres et les épidémies. Avec Petty et son ami John Graunt, qui signent, […] Lire la suite
JUSTICE - Les institutions
Dans le chapitre « Les parties et les frais de la justice » : […] Sur les parties pèse en effet la charge des frais du procès, ce que l'on appelle les dépens. Sauf décision contraire du juge, ces frais incombent en principe à la partie perdante, qui supporte ainsi ses propres débours et ceux de son adversaire. Cette charge, normale en elle-même, risque cependant de pénaliser les justiciables les moins fortunés, ce qui est de nature à porter atteinte au principe […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Jean-Pierre AUDINOT, Jacques GARNIER, « ASSURANCE - Évolution contemporaine », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/assurance-evolution-contemporaine/