Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ARAMÉENS

Culture et religion

Il est difficile de dégager des quelques fragments et objets d'art découverts par les archéologues les traits d'une culture spécifiquement araméenne. Les princes araméens, notamment ceux de Bīt-Bahiani et de Sam'al, encouragèrent une forme locale d'art syrien fortement influencée par les Hittites ou les Mitannéens. Les Araméens, sans aucun doute, portaient, suivant les lieux, le costume de ces peuples. Cependant les artistes assyriens nous présentent sur les fresques de Til Barsip des Araméens semblables à des Bédouins. Et sur leurs sculptures, ils montrent les Araméens de Mésopotamie portant une courte jupe, barbus, enturbannés. Les femmes sont drapées dans de longs vêtements.

Bien que leur panthéon abritât des dieux cananéens, babyloniens et assyriens, les Araméens adoraient leurs propres dieux. Le principal était Haddad ou Ramman (le Rimmon de l'Ancien Testament), assimilé au dieu des tempêtes des Horites, Techoub. Le grand temple qui lui était consacré se trouvait à Damas. La principale déesse était Atargati (Astarté), qui rassemblait en sa personne deux divinités phéniciennes, Astarté et Anath. Son sanctuaire le plus important se trouvait à Hiérapolis, en Syrie. Les Araméens adoraient encore Sin, dieu babylonien de la lune, Nabu, dieu de la sagesse. Chamach, le dieu-soleil, El, le Cananéen, père de tous les dieux, Rechef, dieu de la guerre et de la foudre et bien d'autres encore. Il y a tout lieu de penser que Yau, c'est-à-dire Yaveh, figurait parmi les dieux adorés à Hamath.

— R.D. BARNETT

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

R.D. BARNETT. ARAMÉENS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Les peuples vaincus apportent leur tribut au roi assyrien Salmanasar III - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

Les peuples vaincus apportent leur tribut au roi assyrien Salmanasar III

Autres références

  • ACHAB, roi d'Israël (874-853 av. J.-C.)

    • Écrit par Marguerite JOUHET
    • 486 mots

    Fils et successeur d'Omri. Sous le règne d'Achab, le royaume d'Israël s'étendait aussi à l'est du Jourdain, non seulement sur Galaad, mais encore sur Moab. Le royaume de Juda lui-même était subordonné à son voisin, à la fois frère et rival, du Nord. Par ailleurs, le mariage d'Achab...

  • AMMONITES, Orient ancien

    • Écrit par André PAUL
    • 242 mots

    Tribu araméenne qui, au ~ xiie siècle, s'installa en Transjordanie pour occuper un territoire mal défini au nord de Moab, près du cours supérieur du Yabboq. Le récit populaire de la Genèse (xix, 30-38) confirme l'ascendance araméenne des Ammonites : ceux-ci descendraient de Ben Ammon,...

  • ARABIE

    • Écrit par Universalis, Robert MANTRAN, Maxime RODINSON
    • 7 614 mots
    ...à la rébellion. Ils sont souvent gouvernés par des reines qui sont en même temps des prêtresses ou des prophétesses. Leurs dieux sont pour la plupart araméens. Les textes hébraïques décrivent les Arabes du Nord comme des éleveurs, vendeurs d'agneaux, de béliers et de boucs, vivant de brigandage, ayant...
  • ASSYRIE

    • Écrit par Guillaume CARDASCIA, Gilbert LAFFORGUE
    • 9 694 mots
    • 6 médias
    ...Phrygiens) et les Kaska (sortis des montagnes du Pont) ; du Sud-Ouest affluent ces Sémites originaires du désert de Syrie qui vont former la confédération des Araméens. La domination assyrienne ne se maintient plus, à l'ouest du Tigre, que dans les grandes villes. Pourtant, également menacées par les nomades,...
  • Afficher les 14 références

Voir aussi