Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

NOUVELLE-ZÉLANDE

Nom officiel

Nouvelle-Zélande (NZ)

    Chef de l'État

    Le roi Charles III (Royaume-Uni), représenté par la gouverneure générale Cindy Kiro (depuis le 21 octobre 2021)

      Chef du gouvernement

      Christopher Luxon (depuis le 27 novembre 2023)

        Capitale

        Wellington

          Langues officielles

          Anglais, maori, langue des signes néo-zélandaise 1

            Unité monétaire

            Dollar néo-zélandais (NZD)

              Population (estim.) 5 378 000 (2024)
                Superficie 265 700 km²

                  Le peuplement maori

                  Totem maori - crédits : G. Mouly-Héras

                  Totem maori

                  Appelée Aotearoa par les Polynésiens qui la découvrirent, la Nouvelle-Zélande permit le développement sur une grande échelle du peuple maori. Celui-ci aménagea ce vaste territoire pendant plus de six cents ans d'histoire, avant que ne surviennent les Blancs au xviiie siècle. La civilisation maorie avait bénéficié de la révolution néolithique et d'une tradition qui remontait au temps où les ancêtres des Maoris peuplaient les îles Marquises. À partir d'une agriculture fondée sur la patate douce, le peuplement maori a développé une forme d'organisation sociale extrêmement souple et un système politique centré autour d'une chefferie militaire. La vie cérémonielle a entraîné une production artistique très riche (tatouages, vêtements, sculptures).

                  Un peuplement polynésien

                  La Nouvelle-Zélande fut découverte et peuplée pour la première fois par des Polynésiens venus des îles Marquises. L'archéologie précise que les premières traces d'occupation du sol remontent à 1150 après J.-C. Apportant avec eux leur langue de type austronésien et leurs coutumes, les Polynésiens franchirent la mer en de véritables expéditions minutieusement préparées. Ils emportaient avec eux, non seulement des provisions et de l'eau pour la durée du voyage, mais aussi des plantes et des animaux domestiques qu'ils comptaient introduire sur les terres nouvelles. C'est ainsi qu'ils essayèrent d'acclimater en Nouvelle-Zélande l'igname et le taro. Leur grand succès fut l'introduction de la patate douce (Ipomæabatatas) qui devint, pour des raisons climatiques, leur principale ressource vivrière. Les Maoris – c'est le nom qu'ils se donnaient – pratiquaient la chasse aux oiseaux, aux chiens, aux rats et aux chauves-souris. Les mammifères étaient rares sur ces îles. La pêche et la cueillette des fruits complétaient leur ordinaire. En période de disette, la population se nourrissait de racines de fougères.

                  Les terres les plus favorables au peuplement étaient situées en pleine forêt vierge, mais les guerres entre tribus obligèrent souvent des groupes humains, momentanément vaincus, à émigrer ailleurs et à défricher de nouvelles portions de la forêt. La plupart des villages étaient fortifiés et construits sur les hauteurs. Entourés de plusieurs palissades, de fossés, hérissés de saillants, c'était de véritables forteresses qui permettaient souvent de résister longtemps à l'ennemi. Le terre-plein central des villages était réservé à la danse et aux cérémonies publiques. Les habitations étaient de type semi-souterrain et l'on pouvait distinguer les grandes maisons décorées et sculptées, les maisons sans ornements et, enfin, les petites dépendances. La façade des maisons princières était encadrée par deux portants latéraux couverts de bas-reliefs sculptés. Une entrée principale et une fenêtre, dont le cadre était également sculpté, complétaient l'architecture, avec un mât central qui dépassait le faîte du toit. L'outillage utilisé par les Maoris comprenait des herminettes, des bâtons à fouir, des hameçons, des armes (massues, lances, arcs et flèches), des outils pour la taille du bois. Ils ne connaissaient ni le fer ni la poterie.

                  Organisation sociale et politique

                  Proches des Hawaiiens par leur système de parenté, les Maoris vivaient en familles étendues, appelées whanau. Celles-ci rassemblaient en général trois générations, des grands-parents aux petits-enfants. Cette grande famille habitait une seule maison et cultivait en commun ses jardins. C'est entre familles que se réglaient les mariages et la répartition des jardins nouvellement ouverts dans la forêt. Aux premiers temps du peuplement, les familles prospéraient sur une terre fertile, se liaient entre elles pour bientôt former un groupe humain plus large, appelé [...]

                  La suite de cet article est accessible aux abonnés

                  • Des contenus variés, complets et fiables
                  • Accessible sur tous les écrans
                  • Pas de publicité

                  Découvrez nos offres

                  Déjà abonné ? Se connecter

                  Écrit par

                  • : directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales
                  • : professeur émérite, université de Bourgogne, Dijon
                  • : professeur à l'université de Bordeaux-III
                  • : historienne, chercheuse au CNRS
                  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

                  Classification

                  Pour citer cet article

                  Daniel de COPPET, Jean-Pierre DURIX, Universalis, Alain HUETZ DE LEMPS et Isabelle MERLE. NOUVELLE-ZÉLANDE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

                  Médias

                  Nouvelle-Zélande : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Nouvelle-Zélande : carte physique

                  Nouvelle-Zélande : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Nouvelle-Zélande : drapeau

                  Mont Taranaki - crédits : James Osmond/ The Image Bank / getty Images

                  Mont Taranaki

                  Autres références

                  • NOUVELLE-ZÉLANDE, chronologie contemporaine

                    • Écrit par Universalis
                  • ANTARCTIQUE

                    • Écrit par Pierre CARRIÈRE, Edmond JOUVE, Jean JOUZEL, Gérard JUGIE, Claude LORIUS
                    • 16 481 mots
                    • 24 médias
                    ...longtemps, s'intéressent, de manière active, au continent austral. Ce sont : la Grande-Bretagne (suivie de deux membres du Commonwealth, l'Australie et la Nouvelle-Zélande), la France et la Norvège. On a appelé ces pays les « possessionnés ». En appliquant la théorie de la découverte, ils se sont...
                  • ANZUS (Australia, New Zealand and United States)

                    • Écrit par Jean DELMAS
                    • 333 mots

                    Traité tripartite de sécurité conclu par l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis d'Amérique, dans le cadre du réseau de pactes d'assistance mutuelle tissé par les États-Unis de 1949 à 1954. Signé le 1er septembre 1951, soit huit jours seulement avant le traité...

                  • AUCKLAND

                    • Écrit par Alain HUETZ DE LEMPS
                    • 270 mots
                    • 1 média

                    Située dans la partie nord du pays, Auckland (1,2 million d'habitants en 2005) est la ville la plus importante de la Nouvelle-Zélande. Fondée en 1840 entre deux baies ramifiées, elle doit son développement à son excellent port, Waitemata, devenu une escale importante sur les routes transpacifiques....

                  • AUSTRALIE

                    • Écrit par Benoît ANTHEAUME, Jean BOISSIÈRE, Bastien BOSA, Vanessa CASTEJON, Universalis, Harold James FRITH, Yves FUCHS, Alain HUETZ DE LEMPS, Isabelle MERLE, Xavier PONS
                    • 27 355 mots
                    • 29 médias
                    ...Royaume-Uni en matière de coopération militaire et de renseignements. Mais Canberra cherche à s'affirmer sur le plan régional. La signature du traité, Australian-New Zealand Agreement, en 1944 avec la Nouvelle-Zélande vise à garantir l'influence de ces deux pays dans le Pacifique et aboutit, en 1947,...
                  • Afficher les 40 références

                  Voir aussi