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BAÏKAL LAC

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Les organismes vivants

Les organismes végétaux et animaux qui peuplent le lac se classent en espèces dites paléarctiques, réparties traditionnellement dans les réserves d'eau douce de l'hémisphère Nord, et les autres, dites endémiques, qui n'existent pratiquement que dans le Baïkal et représentent l'essentiel de la faune et de la flore (de 80 à 90 p. 100 des populations).

Plus de deux cent cinquante espèces de mousses, quatre cent cinquante de lichens et mille cinq cents de plantes vasculaires ont été recensées. La faune est aussi très riche, extrêmement diversifiée (plus de 1 550 organismes animaux), et présente des particularités. Les sources d'eau chaude et un climat adouci par la présence de l'énorme masse d'eau ont favorisé l'évolution d'une faune inhabituelle à cette latitude, comme des libellules ou des couleuvres. Parmi les formes animales les plus nombreuses, on recense deux cent cinquante espèces de petits crustacés de la famille des puces de mer, soit environ un tiers des différentes espèces d'amphipodes d'eau douce du monde ; les mollusques du Baïkal représentent près de la moitié des mollusques d'eau douce de la planète. Parmi les espèces de crevettes, l'Epishura baicalensis, dont le diamètre ne dépasse pas 1 millimètre, possède des capacités tout à fait remarquables : à la recherche de sa nourriture, elle épure jusqu'à dix fois par an la couche superficielle du lac, le nettoyant des algues planctoniques et des bactéries, favorisant ainsi la transparence légendaire des eaux ; les étés favorables, on peut en compter 3 millions par mètre carré.

Cinquante-deux espèces de poissons peuplent le Baïkal ; près de la moitié sont de la famille des gobies, tels les coméphores (Comephorus baicalensis). Ces poissons, ne dépassant pas 20 centimètres de longueur, sont vivipares et peuvent supporter des pressions de 1 000 atmosphères. L'omoul, poisson corégone du Baïkal, serait originaire de l'océan Arctique. Il aurait parcouru, lors de la dernière glaciation, quelque 3 000 kilomètres, remontant les fleuves du Nord, pour atteindre le lac. Le nerpa (Phoca sibirica), phoque du Baïkal, serait, comme l'omoul, originaire de l'océan Arctique. Le Baïkal offre un cadre de vie qui lui convient parfaitement : un espace suffisamment grand et profond, les glaces nécessaires à sa mue et à sa reproduction, et une pitance abondante (les coméphores en particulier). On estime le nombre de phoques à soixante-dix mille.

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Pour citer cet article

Laure ARJAKOVSKY et Pierre CARRIÈRE. BAÏKAL LAC [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Lacs - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Lacs

Baïkal : contexte écologique et industriel - crédits : Encyclopædia Universalis France

Baïkal : contexte écologique et industriel

Autres références

  • ANGARA

    • Écrit par
    • 382 mots

    Émissaire unique du lac Baïkal, l'Angara, après avoir traversé le lac du même nom, change d'appellation et devient la Toungouzka supérieure ; cet organisme fluvial draine un bassin de 1 045 000 kilomètres carrés et se jette, au terme d'un cours de 1 826 kilomètres, dans l'...

  • BOURIATES

    • Écrit par
    • 2 387 mots

    On appelle « Bouriates » (ou Burjad selon la transcription scientifique du nom indigène) une population mongole (branche des Mongols septentrionaux) installée principalement dans la région du lac Baïkal (sud-ouest de la Sibérie orientale) et intégrée au monde russe depuis le xviie siècle....

  • SIBÉRIE

    • Écrit par , et
    • 14 170 mots
    • 6 médias
    Quatre trouvailles, deux dans l'Altaï (Altaj), une près du Baïkal (Bajkal) et la dernière dans le bassin de l'Amour (Amur), restent une énigme. Il s'agit d'industries lithiques fort anciennes où se mêlent des galets et hachereaux typiques des cultures asiatiques du Paléolithique inférieur : témoins...