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CÉPHALOPODES

Coquille

À l'exception des Pieuvres, les Céphalopodes possèdent une coquille. Chez les Nautiles, elle est externe, composée par un tube cloisonné, en aragonite, à couleur interne nacrée, le phragmocône. L'animal, qui adhère par une série de muscles (ventraux, dorsaux ou latéraux) à la dernière cloison, est entièrement contenu dans la loge d'habitation qui lui fait suite. Le corps présente cependant un prolongement postérieur du manteau, le siphon, qui sécrète un tube traversant le phragmocône.

Chez les Coléoïdes, dont la coquille est interne, le phragmocône est restreint (coquille de la Spirule, « os » de Seiche), mais des formations différentes se développent : le rostre de calcite des Bélemnites, en arrière, et le proostracum, qui prolonge la coquille vers l'avant et donnera la « plume » des Calmars.

Le phragmocône est l'équivalent de l'ostracum des autres Mollusques.

Chez les Orthocères, Nautiloïdes à coquille droite du Paléozoïque, il existe parfois une couche calcitique externe. Dans les formes plus récentes, seul le rostre des Bélemnites est en calcite.

Dans les Nauliles actuels, la formation de l'ostracum est précédée par une couche organique noire. Au-dessous de celle-ci, l'ostracum, porcelané, est formé de grains d'aragonite en aiguilles fasciculées inclus dans une matrice de conchyoline ; on passe ensuite à l'hypostracum de nacre formée d'empilements de cristaux hexagonaux d'aragonite soudés par de la conchyoline, au-dessous duquel se situe encore une fine couche de conchyoline, particulièrement au niveau du myotest (insertion des fibres musculaires).

Dans la Seiche, la coquille (sépion) est sécrétée par l'épithélium ventral. Les lamelles, équivalents des septes des Nautiles, sont serrées, unies entre elles par des piliers, et admettent entre elles des lamelles intermédiaires. Les espaces qui les séparent sont remplis de gaz (97 p. 100 d'azote). Chaque pilier est composé de fines plaquettes d'aragonite empilées. L'ensemble est couvert d'une couche granuleuse.

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Pour citer cet article

Geneviève TERMIER et Henri TERMIER. CÉPHALOPODES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Pieuvre - crédits : Science Source/ Biosmotion

Pieuvre

Spirula - crédits : Encyclopædia Universalis France

Spirula

Nautilus - crédits : Encyclopædia Universalis France

Nautilus

Autres références

  • AMMONOÏDÉS

    • Écrit par Pierre CLAIRAMBAULT
    • 1 430 mots
    • 7 médias

    Les Ammonoïdés (sens large) sont des MollusquesCéphalopodes constituant une sous-classe entièrement fossile.

    Ce groupe, géologiquement très important, comprendrait environ 10 000 espèces qui vécurent entre le Dévonien inférieur et la fin du Crétacé. Connues autrefois sous le nom de...

  • MÉSOZOÏQUE ou ÈRE SECONDAIRE

    • Écrit par Jean-François DECONINCK
    • 8 338 mots
    • 13 médias
    ...vie au Mésozoïque est très diversifiée. Les principales classes de mollusques sont bien représentées (lamellibranches, gastéropodes) mais ce sont les céphalopodes qui caractérisent cette ère. Parmi eux, les bélemnites, qui ressemblaient probablement aux seiches actuelles, proliféraient. On retrouve...
  • MOLLUSQUES

    • Écrit par André FRANC
    • 9 415 mots
    • 11 médias

    L' embranchement des Mollusques est l'un des plus diversifiés de toute la zoologie, car il englobe plusieurs catégories bien distinctes d'espèces animales, qui toutes cependant répondent aux mêmes critères fondamentaux. Ces catégories forment pour les Mollusques actuels sept classes d'importance numérique...

  • OCÉAN ET MERS (Vie marine) - Vie pélagique

    • Écrit par Lucien LAUBIER, Jean-Marie PÉRÈS
    • 7 202 mots
    • 8 médias
    La biologie des céphalopodes nectoniques, vulgairement groupés sous le nom de calmars, est encore très mal connue. Certaines espèces sont nectobenthiques le jour et nectoniques la nuit. Ce sont des prédateurs, s'attaquant principalement, grâce à leur nage rapide, aux poissons pélagiques (maquereaux,...

Voir aussi