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GÉNITAL APPAREIL

L'appareil génital masculin (fig. 8)

Appareil génital masculin - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Appareil génital masculin

On suivra le cheminement des spermatozoïdes à travers les voies spermatiques, depuis la source de production, la gonade, jusqu'à l'orifice d'émission, le méat urétral.

Description

Le testicule et ses annexes

Le testicule, pièce essentielle de l'appareil génital masculin, est un organe ovoïde, logé dans un sac, la bourse. La consistance ferme de la glande résulte de la tension exercée en permanence par une enveloppe élastique fibreuse, blanc nacré, l' albuginée. Le contenu de la glande est jaunâtre, mou, friable ; il tend à s'écouler par la moindre brèche de l'albuginée.

L' épididyme est un organe rosé, allongé « en cimier de casque » sur le bord supérieur du testicule. L'anse épididymo-déférentielle, qui marque la transition avec le canal déférent, est une localisation élective de la tuberculose génitale.

Le canal déférent réunit l'épididyme à la prostate, où il se continue par le canal éjaculateur. Il s'agit d'un long conduit (40 cm env.) de consistance très ferme, car il possède une épaisse tunique musculaire (le calibre extérieur est de 3 mm, alors que la lumière est de 0,5 mm). À partir de l'anse, il longe le bord interne de l'épididyme, quitte la bourse par le canal inguinal, pénètre dans la fosse iliaque. Le canal déférent plonge ensuite dans le petit bassin, en croisant les vaisseaux iliaques externes. Devenu pelvien, il longe le versant latéral de la vessie, immédiatement sous le péritoine. Le canal gagne enfin la face postérieure de la vessie, où il présente une dilatation ovoïde à grand axe vertical, l'ampoule déférentielle. Le sommet de l'ampoule pénètre dans la prostate, et s'unit au col de la vésicule séminale. De cette union naît le canal éjaculateur, tout entier intra-prostatique. Les deux ampoules déférentielles, droite et gauche, divergent de bas en haut pour délimiter un petit triangle interdéférentiel, à la limite supérieure duquel le péritoine se réfléchit pour passer de la face postérieure de la vessie à la face antérieure de l'ampoule rectale (cul-de-sac de Douglas).

La structure du testicule apparaît sur une coupe menée selon le grand axe de l'organe. L'albuginée présente, en regard de la tête de l'épididyme, un épaississement fibreux, triangulaire, le corps de Highmore. Il donne naissance à des cloisons qui subdivisent le testicule en lobules (deux cents environ). Chaque lobule contient de un à quatre conduits flexueux, les canalicules séminipares. Dans la paroi du canalicule s'effectue la maturation des cellules sexuelles, depuis le gonocyte primaire jusqu'au spermatozoïde ; celui-ci s'engage dans la lumière du canalicule, point de départ des voies spermatiques. Les canalicules d'un même lobule confluent en un tube droit, qui s'ouvre dans le rete testis, réseau de canaux creusés dans l'épaisseur du corps de Highmore.

La tête de l'épididyme contient de neuf à douze cônes efférents, dont chacun s'ouvre par son sommet dans un canalicule du rete, et par sa base dans le canal épididymaire.

Les enveloppes du testicule comprennent toutes les tuniques de la bourse. La plus profonde est une séreuse, la vaginale, sac à deux feuillets laissant seulement à découvert le versant supéro-interne de la glande ; elle coiffe la tête de l'épididyme, et forme un cul-de-sac entre le testicule et le corps de l'épididyme. En surface de la vaginale se superposent la tunique fibreuse profonde, les anses du muscle crémaster, la tunique fibreuse superficielle et la couche celluleuse sous-cutanée. La peau ou scrotum, très pigmentée, souple, ridée transversalement, contient sur sa face profonde un muscle lisse, le dartos. Le dartos émet une expansion sagittale qui sépare l'une de l'autre les bourses droite et gauche.[...]

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Écrit par

  • : professeur à la faculté de médecine de Paris
  • : professeur au Collège de médecine, médecin des hôpitaux de Paris
  • : professeur de biologie de la reproduction à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis, Claude GILLOT, Bernard JAMAIN et Maurice PANIGEL. GÉNITAL APPAREIL [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Ovaire d'un Reptile et d'un Mammifère - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ovaire d'un Reptile et d'un Mammifère

Cycle génital féminin - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cycle génital féminin

Tubes séminifères - crédits : Steve Gschmeissner/ SPL/ Getty Images

Tubes séminifères

Autres références

  • ADÉNOME

    • Écrit par François BOURNÉRIAS
    • 117 mots

    Tumeur histologiquement bénigne développée à partir d'un tissu glandulaire. Les adénomes des glandes exocrines sont habituellement sans conséquence, sinon par leur situation et par leur volume. Il n'en va pas de même de ceux qui intéressent les glandes endocrines :

    les adénomes...

  • AMÉNORRHÉE

    • Écrit par Jules SCEMLA
    • 442 mots

    Absence de flux menstruel qui peut se présenter dans des circonstances cliniques fort différentes. Physiologique pendant la grossesse et à la ménopause, l'aménorrhée peut être primaire ou secondaire. Dans les deux cas, elle nécessite une enquête méthodique très poussée pour en connaître...

  • AMPHIBIENS ou BATRACIENS

    • Écrit par Pierre CLAIRAMBAULT, Philippe JANVIER, Jean-Claude RAGE
    • 6 177 mots
    • 19 médias
    Chez le mâle, le testicule est un agrégat d'ampoules contenant les cellules germinatives et les cellules de Sertoli. Entre ces ampoules, un tissu interstitiel sécrète l'hormone androgène responsable de l'apparition des caractères sexuels secondaires, parfois très marqués (triton).
  • ANDROGÈNES

    • Écrit par Dominique BIDET, Jean-Cyr GAIGNAULT, Jacques PERRONNET
    • 983 mots

    Hormonesstéroïdes à dix-neuf atomes de carbone, les androgènes naturels sont biosynthétisés par les gonades, ovaires et testicules (et dans ces derniers par les cellules de Leydig), et par les corticosurrénales (zone réticulée). La testostérone est chez le mâle...

  • Afficher les 51 références

Voir aussi