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GÉNITAL APPAREIL

Fonction génitale chez les Mammifères

Histophysiologie de l'appareil génital mâle

Du point de vue fonctionnel, on doit distinguer le rôle des tubes séminifères du testicule de celui du tissu interstitiel de cette glande.

Sécrétion de l'hormone mâle

Les cellules interstitielles renferment dans leur cytoplasme de nombreuses inclusions lipidiques et parfois des formations cristallines (dans le testicule humain en particulier). On sait maintenant que ce tissu est le siège de la sécrétion endocrine d'une hormone mâle ou testostérone, substance chimique stéroïde. On peut, chez les Mammifères, détruire l'épithélium des tubes séminifères (par l'action des rayons X par exemple) sans léser la glande interstitielle, qui résiste mieux aux radiations : la sécrétion de l'hormone mâle est alors conservée.

Le fonctionnement hormonal du testicule de l'adulte est sous le contrôle de la glande pituitaire (hypophyse) dont l'ablation entraîne l'involution des gonades et l'arrêt de la production de l'hormone mâle. En revanche, l'injection d'une hormone hypophysaire (gonadostimuline ou gonadotrophine) stimule la sécrétion de la glande interstitielle.

Tubes séminifères et spermatogenèse

Tubes séminifères - crédits : Steve Gschmeissner/ SPL/ Getty Images

Tubes séminifères

Les tubes séminifères sont revêtus d'un épithélium renfermant deux types cellulaires : d'une part les cellules de la lignée séminale ou spermatogonies, à partir desquelles se forment les gamètes mâles ou spermatozoïdes, d'autre part des éléments nourriciers, que l'on a décrits sous le nom de syncytium de Sertoli mais dont la nature cellulaire a finalement été démontrée en microscopie électronique ; une membrane cytoplasmique les sépare des éléments de la lignée séminale.

La spermatogenèse commence par une phase de prolifération par division mitotique des spermatogonies qui subissent ensuite une phase de croissance et, en s'éloignant de la membrane basale du tube séminifère, s'hypertrophient en spermatocytes de 1er ordre. Une période de maturation commence alors, chaque spermatocyte de 1er ordre se divisant en deux spermatocytes de 2e ordre qui, à leur tour, se divisent en deux spermatides ; celles-ci se transforment ensuite en spermatozoïdes. Les divisions des spermatocytes de 1er ordre et de 2e ordre diffèrent des mitoses ordinaires et constituent la méiose, phénomène au cours duquel le noyau de la future spermatide voit sa garniture chromosomique réduite de moitié atteindre le nombre haploïde caractéristique. La succession des phénomènes amenant la transformation des spermatides en spermatozoïdes (spermiogenèse) a été précisée grâce aux observations de la cytologie classique et de la microscopie électronique en particulier. Elles ont montré la formation par l'appareil de Golgi de l'acrosome qui coiffe la tête du spermatozoïde ; le rassemblement des chondriosomes en une gaine mitochondriale dans la pièce intermédiaire ; enfin, la constitution du flagelle (queue du spermatozoïde) par deux filaments axiaux entourés par un cercle suivant lequel se répartissent neuf paires de filaments périphériques coaxiaux.

Les différentes phases de la spermatogenèse se succèdent dans le tube séminifère selon des règles bien définies pour chaque espèce. Chez l'Homme et chez les animaux domestiques dont l'activité sexuelle n'est pas rythmée par les saisons de l'année, la spermatogenèse s'effectue pendant toute la vie sexuelle selon des ondes spermatogénétiques atteignant différents segments des tubes séminifères. Chez les Mammifères (ainsi que chez d'autres Vertébrés à activité sexuelle mâle cyclique) la spermatogenèse est rythmée par les cycles sexuels.

La migration extra-abdominale des testicules est un phénomène qui caractérise de nombreux Mammifères, mais la descente des testicules peut, selon les espèces, n'être que simplement[...]

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Écrit par

  • : professeur à la faculté de médecine de Paris
  • : professeur au Collège de médecine, médecin des hôpitaux de Paris
  • : professeur de biologie de la reproduction à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis, Claude GILLOT, Bernard JAMAIN et Maurice PANIGEL. GÉNITAL APPAREIL [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Ovaire d'un Reptile et d'un Mammifère - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ovaire d'un Reptile et d'un Mammifère

Cycle génital féminin - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cycle génital féminin

Tubes séminifères - crédits : Steve Gschmeissner/ SPL/ Getty Images

Tubes séminifères

Autres références

  • ADÉNOME

    • Écrit par François BOURNÉRIAS
    • 117 mots

    Tumeur histologiquement bénigne développée à partir d'un tissu glandulaire. Les adénomes des glandes exocrines sont habituellement sans conséquence, sinon par leur situation et par leur volume. Il n'en va pas de même de ceux qui intéressent les glandes endocrines :

    les adénomes...

  • AMÉNORRHÉE

    • Écrit par Jules SCEMLA
    • 442 mots

    Absence de flux menstruel qui peut se présenter dans des circonstances cliniques fort différentes. Physiologique pendant la grossesse et à la ménopause, l'aménorrhée peut être primaire ou secondaire. Dans les deux cas, elle nécessite une enquête méthodique très poussée pour en connaître...

  • AMPHIBIENS ou BATRACIENS

    • Écrit par Pierre CLAIRAMBAULT, Philippe JANVIER, Jean-Claude RAGE
    • 6 177 mots
    • 19 médias
    Chez le mâle, le testicule est un agrégat d'ampoules contenant les cellules germinatives et les cellules de Sertoli. Entre ces ampoules, un tissu interstitiel sécrète l'hormone androgène responsable de l'apparition des caractères sexuels secondaires, parfois très marqués (triton).
  • ANDROGÈNES

    • Écrit par Dominique BIDET, Jean-Cyr GAIGNAULT, Jacques PERRONNET
    • 983 mots

    Hormonesstéroïdes à dix-neuf atomes de carbone, les androgènes naturels sont biosynthétisés par les gonades, ovaires et testicules (et dans ces derniers par les cellules de Leydig), et par les corticosurrénales (zone réticulée). La testostérone est chez le mâle...

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Voir aussi