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HAMILTON WILLIAM ROWAN (1805-1865)

Comme celle de beaucoup de ses contemporains, l'œuvre de Hamilton est remarquable par la diversité des thèmes scientifiques traités simultanément. Il fut l'objet de son vivant des plus grands honneurs, on l'appelait le « Lagrange irlandais », et même le « Newton irlandais », et pourtant son œuvre était peu connue et rarement étudiée ; c'est pourquoi ses idées les plus originales ne furent appréciées qu'a posteriori et ne servirent pas de point de départ. Le même sort fut réservé à sa théorie des quaternions : la lutte aveugle, pendant de longues années, entre ses partisans et ses adversaires dissimule son influence profonde sur la naissance de l'algèbre moderne.

Une vocation d'astronome

William Rowan Hamilton naquit à Dublin et fut un enfant prodige. Sa carrière scientifique fut prédestinée par des études à Trinity College, à Dublin, où, à l'âge de dix-neuf ans, il terminait un travail remarquable sur l'optique. À vingt-trois ans, il devint professeur d'astronomie à Dublin et astronome royal à l'observatoire de Dunsink. Il restera toute sa vie fidèle à Dublin et à son observatoire.

L'intérêt de Hamilton pour l'optique était lié au désir d'en améliorer les instruments. Son mémoire, On caustics, écrit en 1824, contient ses principales conclusions et l'essentiel de ses idées. Le résultat le plus spectaculaire de sa théorie est la prédiction de la réfraction conique en optique, phénomène tout à fait nouveau à l'époque. Dans ses recherches sur l'optique géométrique, Hamilton considère la lumière comme un système de rayons obéissant au « principe de Fermat » ; ses études des surfaces d'onde le conduisirent à une unification des théories ondulatoires sur l'émission de la lumière. Il utilisa des résultats de géométrie réglée et certaines de ses phrases et de ses expressions préfigurent les idées de S. Lie sur les transformations de contact.

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Écrit par

  • : professeur à la faculté des sciences de Prague

Classification

Pour citer cet article

Lubos NOVY. HAMILTON WILLIAM ROWAN (1805-1865) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ALGÈBRE

    • Écrit par Jean-Luc VERLEY
    • 7 143 mots
    Les débuts de l' algèbre non commutative apparaissent étroitement liés à l'élaboration de l'algèbre linéaire. Lorsque Hamilton considéra un nombre complexe a + bi comme un couple ordonné (a, b) de nombres réels, les opérations d'addition et de multiplication entre de tels couples étant...
  • GRAPHES THÉORIE DES

    • Écrit par Hervé RAYNAUD
    • 3 604 mots
    • 10 médias
    Théorème de L. Redei. Dans un tournoi, il existe un chemin hamiltonien. Imaginons qu'un arc d'origine x et d'extrémité y signifie qu' « au cours d'un tournoi x l'a emporté sur y ». On voit qu'à l'issue du tournoi, on pourra toujours ranger les joueurs selon un ordre...
  • LOGIQUE

    • Écrit par Robert BLANCHÉ, Jan SEBESTIK
    • 12 972 mots
    • 3 médias
    ...formelle, la théorie sans doute la plus remarquée, mais dont l'intérêt a beaucoup pâli, est celle de la quantification, du prédicat, par laquelle William R.  Hamilton, en réduisant toutes les propositions à des égalités (affirmatives) ou des inégalités (négatives), pensait achever, en la consolidant, l'analytique...
  • NOMBRES COMPLEXES

    • Écrit par Jean-Luc VERLEY
    • 3 421 mots
    • 2 médias
    ...toutes les propriétés algébriques des nombres complexes à des considérations géométriques qui peuvent sembler étrangères. La théorie arithmétique, due à Hamilton (1835), consiste à considérer les nombres complexes comme des couples de nombres réels et à définir la somme et le produit par des formules...

Voir aussi