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VULGATE DE SAINT JÉRÔME (391-405 env.)

<it>Saint Jérôme dans son cabinet de travail</it>, A. de Messine - crédits :  Bridgeman Images

Saint Jérôme dans son cabinet de travail, A. de Messine

Les chrétiens du monde latin ont utilisé très tôt des traductions latines de la version grecque de la Bible juive (la Septante) ainsi que du Nouveau Testament, rédigé originellement en grec. On parle à propos de ce type de traduction de Vetus latina, (« vieille latine »). Au ive siècle, cette Bible latine est jugée imparfaite. Jérôme, au cours de son séjour à Rome (382-385), avait déjà entrepris une révision de la traduction des Évangiles. Installé à Bethléem, en 386, Jérôme entend tout d'abord réviser la traduction latine de la Septante à partir des Hexaples d'Origène (Bible en six colonnes, quatre versions grecques et deux hébraïques). Ensuite, dans les années 390, il entreprend une traduction nouvelle de l'Ancien Testament à partir du texte hébreu, le seul inspiré à ses yeux. Il n'arriva pas au bout de cette traduction qui fut continuée par d'autres. Ce retour à « la vérité hébraïque », au détriment de la Septante, ne s'imposa pleinement qu'au viie siècle. Désignée à partir du xiiie siècle comme vulgata versio, « texte communément employé », la Vulgate fut déclarée traduction authentique par le concile de Trente en 1546. Elle comprend bien pour l'essentiel les traductions de Jérôme sur l'hébreu et ses révisions des Évangiles, mais également d'autres traductions latines qui ne sont pas de lui. Une version latine moderne, appelée Nova Vulgata, a été promulguée par Jean-Paul II en 1979.

— Jean-Urbain COMBY

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Écrit par

  • : professeur émérite d'histoire de l'Église à la faculté de théologie de l'université catholique de Lyon

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Pour citer cet article

Jean-Urbain COMBY. VULGATE DE SAINT JÉRÔME (391-405 env.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

<it>Saint Jérôme dans son cabinet de travail</it>, A. de Messine - crédits :  Bridgeman Images

Saint Jérôme dans son cabinet de travail, A. de Messine

Autres références

  • BIBLE - Les traductions

    • Écrit par André PAUL
    • 3 135 mots
    Le concile de Trente a déclaré (8 avr. 1546) que « la vieille édition de la Vulgate (vetus et vulgata editio), approuvée dans l'Église par le long usage de tant de siècles, doit être tenue pour authentique dans les leçons publiques, les discussions, les prédications et les explications,...
  • BIBLE - L'étude de la Bible

    • Écrit par André PAUL
    • 6 436 mots
    ..., s'était trouvée définie par l'Église. À partir du concile de Trente, ce canon fut déclaré « règle de foi », le texte latin de la Vulgate étant présenté comme seul « authentique », c'est-à-dire officiel pour tout usage quel qu'il soit. On en resta là durant des siècles, jusqu'à Pie...
  • CONTRE-RÉFORME

    • Écrit par Jean DELUMEAU
    • 4 234 mots
    • 2 médias
    ...cependant qu'il fut aussi un refus de dialoguer avec des chrétiens qualifiés d'hérétiques et une affirmation sans nuances de positions antiprotestantes. La Vulgate, traduction latine de la Bible par saint Jérôme, fut imposée, malgré les contresens que réformés et humanistes y avaient décelés. Après le concile,...
  • JÉRÔME saint (347 env.-419/20)

    • Écrit par Pierre LARDET
    • 3 041 mots
    • 1 média

    Après Ambroise de Milan († 397), avant Grégoire le Grand (vie s.), et avec son contemporain (et correspondant) Augustin, Jérôme appartient à ce « quatuor » des Pères latins, qui se sont vu conférer par excellence le titre de docteurs de l'Église. Seul d'entre eux, il n'avait été...

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Voir aussi