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VÉLIN

Le mot vélin désigne soit un papier très blanc et soigné, dépourvu de traces de vergeures et de pontuseaux (le papier dit vergé porte les traces de la forme, sorte de tamis où se croisent à angle droit des vergeures et des pontuseaux, sur lequel est étendue la pâte à papier pour être façonnée en feuilles ; les vergeures laissent des marques horizontales, les pontuseaux des marques verticales, plus épaisses et plus espacées que les précédentes), soit une peau de veau préparée pour recevoir l'écriture ou l'enluminure. C'est très improprement qu'on désigne aussi sous le nom de vélin un parchemin très lisse et très fin, le parchemin étant fait de peaux de moutons, de brebis ou d'agneaux. Quelle que soit leur origine, ces peaux étaient épilées et raclées, saupoudrées de chaux éteinte et séchées ; elles étaient ensuite blanchies et poncées, la peau de veau étant plus blanche et plus fine que celle de mouton. Les peaux ainsi préparées, parfois teintes de pourpre, étaient découpées en feuillets que l'on pliait en cahier. Les feuilles étaient ensuite réglées à la pointe sèche ou à la mine de plomb, avant d'être confiées au scribe ou à l'enlumineur. Les cahiers assemblés et reliés constituaient un livre ou codex ; le volumen ou rotulus était formé de peaux cousues ou collées bout à bout, puis roulées. La finesse et la blancheur des peaux ont varié selon les époques et selon le caractère plus ou moins luxueux des manuscrits.

— Danielle GABORIT-CHOPIN

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Pour citer cet article

Danielle GABORIT-CHOPIN. VÉLIN [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BASKERVILLE JOHN (1706-1775)

    • Écrit par Michel MARION
    • 412 mots

    Un des plus célèbres typographes anglais du xviiie siècle, John Baskerville ne s'adonna que tardivement à la typographie. Ni son éducation, ni ses débuts dans la vie active ne l'y prédisposaient. Après avoir fait plusieurs métiers, s'être donné une culture d'autodidacte et avoir acquis le...

  • MINIATURE

    • Écrit par Roseline BACOU
    • 2 137 mots
    • 1 média
    Au xixe siècle, le vélin, qui a les qualités du parchemin tout en se laissant tendre plus facilement, fut utilisé avec succès, fixé sur des cartons ou de la tôle émaillée ; enfin, l' aquarelle l'emporta peu à peu sur la gouache, donnant à la miniature un traitement plus clair et plus léger....
  • PARCHEMIN

    • Écrit par Jean FAVIER
    • 427 mots

    Peau de mouton, de veau ou de chèvre spécialement préparée pour recevoir l'écriture. La peau de très jeune veau, d'une grande finesse, est dite « vélin ». L'invention du parchemin, attribuée par la légende aux habitants de Pergame (d'où le nom de pergamenum), date...

  • RELIURE

    • Écrit par Pascal FULACHER, Jacques GUIGNARD
    • 8 862 mots
    ...relieurs leur emboîtèrent le pas, notamment Petrus Ruban, Émile Carayon, Émile Maylander, Romain Raparlier, Robert Joly, Léon Gruel et Charles Meunier. Le vélin et le parchemin, traditionnellement considérés comme des substituts inférieurs au cuir, firent à leur tour leur entrée avec des artistes décorateurs...