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TRÉMATODES

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Nutrition et rapports avec l'hôte

Le revêtement de la paroi du corps des Trématodes, considéré autrefois comme une cuticule, s'est révélé posséder une ultrastructure complexe de membrane vivante. Non seulement cette paroi est le siège de synthèses de grandes molécules de polysaccharides, entre autres, mais elle assure le passage dans les deux sens de substances nutritives et de déchets. Ce tégument vivant se trouve le plus souvent en contact étroit avec les tissus de l'hôte,en sorte que l'interface parasite/hôte explique le passage de substances antigéniques, phénomène qui permettrait de mieux comprendre l'adaptation physiologique du Trématode à son hôte et la présence d'anticorps dans son sang et ses tissus. Les téguments des stades sporocystes et rédies ont, à peu de chose près, la même ultrastructure que celles des adultes, avec cependant des microvillosités qui assurent l'interface avec les tissus du Mollusque. Le tégument de la cercaire rappelle, par contre, celui du Ver adulte.

Par leur localisation dans les cavités naturelles et l'intensité des infestations, les Trématodes sont capables de provoquer des lésions tissulaires. En effet, à l'action mécanique des Vers s'ajoute l'activité pathogène des produits de leur excrétion et de leurs sécrétions. Les formes larvaires provoquent aussi des réactions chez les hôtes intermédiaires, et en particulier les cercaires de certains Strigéidés qui pénètrent dans le cerveau ou dans l'œil des Poissons. Lorsque ceux-ci se trouvent dans un espace confiné, dans un bassin de pisciculture par exemple, la densité des cercaires est suffisante pour tuer les Poissons, tandis que dans la nature ce phénomène est exceptionnel en raison de la dispersion.

— Jean Georges BAER

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Neuchâtel, directeur de l'Institut de zoologie

Classification

Pour citer cet article

Jean Georges BAER. TRÉMATODES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Brachylaimus, Fischoederius, Dicrocoelium et Cotylurus - crédits : Encyclopædia Universalis France

Brachylaimus, Fischoederius, Dicrocoelium et Cotylurus

Schistosoma japonicum : œuf - crédits : Encyclopædia Universalis France

Schistosoma japonicum : œuf

Cycle évolutif - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cycle évolutif

Autres références

  • BILHARZIOSES ou SCHISTOSOMIASES

    • Écrit par et
    • 1 899 mots
    Les vers, des trématodes longs de 1 à 2 centimètres, gîtent en effet dans les petites veines abdominales, au niveau de différents tissus.
  • DISTOMATOSES

    • Écrit par
    • 1 765 mots
    • 1 média

    Des vers plats, les douves (plathelminthes de l'ordre des Trématodes) sont à l'origine chez l'homme d'affections du foie, de l'intestin et du poumon, les distomatoses.

    D'une taille de quelques millimètres à quelques centimètres, ces parasites ont un peu l'apparence d'une...

  • PARASITISME

    • Écrit par , et
    • 6 251 mots
    • 4 médias
    ...de l'hôte, les nématodes prennent leurs nutriments par voie digestive, les cestodes et les acanthocéphales par voie transtégumentaire, tandis que les trématodes utilisent les deux voies. Certains œufs même se nourrissent par absorption à travers la coque : l'embryon des schistosomes n'évolue en miracidium...
  • PARASITOLOGIE ET MALADIES PARASITAIRES

    • Écrit par et
    • 8 241 mots
    • 2 médias
    Les schistosomiases (ou bilharzioses), maladies des régions chaudes, transmises par contact avec l'eau, et donc liées au comportement de l'homme (enfants au cours des baignades, cultures irriguées, etc.), représentent, avec le paludisme, le grand problème médical de la mise en valeur des régions intertropicales...