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TÉLESCOPES

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De l'œil aux grands télescopes

L'œil humain constitue le plus petit des instruments : une lentille de 5 à 10 millimètres de diamètre collecte la lumière pour la concentrer sur la rétine. Galilée, nous l'avons vu, est le premier, en 1609, à utiliser des combinaisons de lentilles apparues aux Pays-Bas pour augmenter la quantité de lumière collectée et grossir l'image de l'objet observé afin d'en étudier les détails. Ses lunettes astronomiques, d'un diamètre de quelques centimètres seulement, lui permettent de constater que la Lune est parsemée de cratères, que Jupiter possède des satellites et, surtout, que la Voie lactée est un amas d'étoiles, ce qui constitue une révolution, les dimensions de l'Univers augmentant alors considérablement.

La construction de lunettes astronomiques devient un art qui se perfectionne jusqu'à la fin du xixe siècle. Le critère fondamental est la taille de la lentille collectrice, véritable « entonnoir » à lumière, qui définit la capacité à distinguer des objets faibles et des détails fins. Les diamètres de ces lentilles vont ainsi croître, pour culminer à 102 centimètres, en 1897, dans la lunette du Yerkes Observatory de l'université de Chicago, qui demeure la plus grande au monde ; la grande lunette de l'Observatoire de Meudon (1891) vient au troisième rang avec 83 centimètres. Mais ces instruments ont atteint leur limite, car il est très difficile de tailler ces grandes pièces optiques et de construire les très longs tubes optiques qui les supportent et permettent d'observer l'image au foyer.

À diamètre collecteur équivalent, les télescopes, qui utilisent un miroir en réflexion, sont plus faciles à réaliser. Le xxe siècle voit ainsi naître plusieurs générations de grands télescopes, dont les plus représentatifs sont le 2,5 m du mont Wilson (1917), le 5 mètres du mont Palomar (1948), tous deux sous le ciel clair de la Californie, le 3,6 m de l'Observatoire européen austral (E.S.O.) de La Silla, au Chili (1977), le 3,6 m Canada-France-Hawaii (1979)... Une quinzaine de télescopes de 3,5 à 4 mètres de diamètre ont ainsi été réalisés, qui ont permis d'accomplir des progrès considérables dans notre connaissance de l'Univers.

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Pour citer cet article

Encyclopædia Universalis, Olivier LE FÈVRE et Jean RÖSCH. TÉLESCOPES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 25/03/2009

Médias

Les lunettes astronomiques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Les lunettes astronomiques

Lunettes de Galilée - crédits : Leemage/ Universal Images Group/ Getty Images

Lunettes de Galilée

Lunette de Galilée - crédits : Encyclopædia Universalis France

Lunette de Galilée

Autres références

  • ASTROMÉTRIE

    • Écrit par
    • 6 512 mots
    • 9 médias
    Deux types de télescopes sont actuellement utilisés pour l'astrométrie photographique. Ce sont d'abord les télescopes de Schmidt ayant un champ de 50 par 50 et dont la précision interne est de l'ordre de 0,15″ à 0,25″. Par ailleurs, des lunettes ou des télescopes à long foyer (de 12 à 18...
  • ASTRONOMIE

    • Écrit par
    • 11 339 mots
    • 20 médias
    Il est quelque peu arbitraire de faire commencer avec le xxe siècle l'astronomie contemporaine et ses grands instruments. Les premiers grands télescopes sont bien antérieurs, puisque ceux de William Herschel datent de la fin du xviiie siècle et que William Parsons (lord Rosse, 1800-1867) achève...
  • BICEP (Background Imaging of Cosmic Extragalactic Polarization)

    • Écrit par
    • 716 mots
    • 1 média

    Le télescope B.I.C.E.P. (pour Background Imaging of CosmicExtragalacticPolarization, soit Imagerie de polarisation du fond cosmique extragalactique) est un instrument dédié à l’étude du rayonnement primordial. Il est installé sur le continent Antarctique et utilisé par des équipes de...

  • CASSEGRAIN NICOLAS (mort en 1712)

    • Écrit par
    • 209 mots

    Physicien français, inventeur en 1672 du télescope qui porte son nom.

    On connaît très peu de chose sur Nicolas Cassegrain, qui a été vraisemblablement professeur au collège de Chartres. La combinaison optique qu'il a mise au point est très souvent employée dans les télescopes modernes...

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