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TANGE KENZŌ (1913-2005)

Une reconnaissance internationale

Dans les années 1960, à la recherche des effets de masse et de volume, Tange utilise des techniques d'avant-garde, comme les voiles pré-tendues et abrite les grands espaces sous des couvertures légères suspendues, comme pour le palais des sports de Tōkyō en 1964. Il crée un atelier d'architecture et d'urbanisme voué à la réalisation de projets à grande échelle. Cette période de production architecturale intense est consacrée par la commande de la piscine des jeux Olympiques organisés à Tōkyō en 1964 et par la réalisation du plan directeur de l'Exposition universelle d'Ōsaka en 1970, deux projets qui font de l'architecte l'une des figures emblématiques de la renaissance économique du Japon, et lui apportent une reconnaissance internationale.

À partir des années 1980, Tange emploi les parois de verre, notamment pour les façades de l'hôtel Akasaka Prince, du Sōgetsu Hall et de l'Hanae Mori Building à Tōkyō. L'agence Kenzō Tange and Associates (en 1985) étend ses activités au-delà des frontières, en particulier dans le golfe Persique et dans les villes émergentes du Sud-Est asiatique. En France, elle livre un centre commercial pourvu d'une grande salle de cinéma place d'Italie à Paris (1991) et le musée des Arts asiatiques de Nice (1998). Au total, Tange aura été l'auteur de plus de trois cent vingt projets d'architecture, dont la moitié construits à l'étranger.

La cathédrale de Tōkyō, K. Tange - crédits : Michel Denance/ Bridgeman Images

La cathédrale de Tōkyō, K. Tange

Monument du quartier de Shinjuku, l'hôtel de ville de Tōkyō (1991), qu'il couvre de carreaux de granit, est sa dernière grande œuvre. En 1987, Tange est le premier architecte japonais à recevoir le Pritzker Prize (équivalent du prix Nobel en architecture). Décédé le 22 mars 2005, Tange Kenzō a bénéficié d'obsèques nationales ; elles eurent lieu dans la cathédrale de Tōkyō qu'il avait édifiée en 1964 – comme un dernier hommage de son pays à ce créateur d'une architecture à la fois moderne et destinée à défier les siècles.

— Benoît JACQUET

— Universalis

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Écrit par

  • : architecte, ingénieur, maître de conférences à l'École française d'Extrême-Orient, responsable du centre de l'E.F.E.O. à Kyōto
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis et Benoît JACQUET. TANGE KENZŌ (1913-2005) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • HIROSHIMA

    • Écrit par Philippe PELLETIER
    • 982 mots
    • 2 médias

    Hiroshima (1,2 million d'habitants en 2015), chef-lieu du département du même nom, est la principale ville du Chūgoku, la région occidentale de la grande île nippone de Honshū. Le nom d’Hiroshima est connu du monde entier en raison de la destruction atomique de la ville par l’armée américaine le 6...

  • HÔTEL DE VILLE

    • Écrit par Pascal LIÉVAUX-SENEZ
    • 3 692 mots
    • 1 média
    ...Noel McKinnell et Edward Knowles), mégastructure d'éléments répétitifs adaptés à toutes les fonctions d'un hôtel municipal. Au Japon, l'architecte Kenzo Tange a réalisé plusieurs palais communaux dont celui de Tōkyō (1952-1957). Échappant à l'uniformité de l'architecture internationale, il reprend, en les...
  • ISOZAKI ARATA (1931-2022)

    • Écrit par Marc BOURDIER, Universalis
    • 992 mots
    • 2 médias

    L'architecte japonais Isozaki Arata est né le 23 juillet 1931 à Ōita dans l'île de Kyūshū. En 1956, il est diplômé de l'université de Tōkyō. Son expérience professionnelle avait débuté dès 1954 chez le plus célèbre et le plus influent des architectes japonais de la seconde moitié du ...

  • JAPON (Arts et culture) - Les arts

    • Écrit par François BERTHIER, François CHASLIN, Universalis, Nicolas FIÉVÉ, Anne GOSSOT, Chantal KOZYREFF, Hervé LE GOFF, Françoise LEVAILLANT, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Shiori NAKAMA, Madeleine PAUL-DAVID
    • 56 170 mots
    • 35 médias
    ...les œuvres de Kunio Mayekawa (1905-1986), notamment le centre culturel de Ueno à Tōkyō (1961). Puis, surtout, avec celles de son brillant élève Kenzo Tange (1913-2005) qui sut porter le vocabulaire de Le Corbusier à une plasticité brute et presque dramatique en construisant de puissantes structures...

Voir aussi