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TALAS (BATAILLE DU), en bref

En 751, les armées musulmanes auraient, selon les chroniques arabes, écrasé les troupes chinoises du général Kao Sien-tche dans la plaine du Talas, près de la localité éponyme, dans le sud de l'actuelle république du Kazakhstan. Profitant des divisions entre Tibétains et Chinois pour le contrôle des plaines d'Asie centrale, axe commercial stratégique entre la Chine et l'Inde, les troupes musulmanes abbassides du général Ziyād ben Sālih répondent à l'appel de l'héritier du royaume de Tachkent dont le souverain vient d'être décapité par les Chinois. Le ralliement des nomades turcs qarluq facilite la victoire musulmane. La bataille du Talas consacre ainsi la suprématie abbasside sur les oasis d'Asie centrale, mais elle marque aussi le point extrême de l'expansion musulmane en Orient au Moyen Âge. En entrant dans le domaine de l'Islam, l'Asie centrale a ouvert celui-ci aux influences techniques, culturelles et artistiques chinoises qui ont contribué aux fastes du califat abbasside de Bagdad (750-1258). Par exemple, l'introduction du papier dans l'empire arabo-islamique est due aux artisans chinois faits prisonniers lors de cette victoire.

— Pascal BURESI

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Pascal BURESI. TALAS (BATAILLE DU), en bref [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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