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PHOTOPÉRIODISME, en bref

Les Américains Wightman W. Garner et Harry A. Allard montrent, en 1920, que la floraison d'une variété de tabac (Maryland Mammoth) dépend de la durée de l'éclairement journalier (photopériode). Ils nomment ce phénomène photopériodisme. En multipliant leurs travaux, ils répartissent les plantes en fonction de la sensibilité de leur floraison à la longueur du jour (plantes indifférentes, plantes de jours courts et plantes de jours longs). La lumière agit en tant que signal et non comme source d'énergie. L'étude du spectre d'action de la lumière blanche a montré que les radiations rouge clair (λ = 670 nm) peuvent induire (ou bloquer) la floraison, les radiations rouge sombre (λ = 730 nm) annihilant l'effet d'une irradiation rouge clair préalable. Des phénomènes similaires interviennent dans la germination des graines. Ces observations débouchèrent sur la caractérisation du photorécepteur, le phytochrome, responsable de la perception du signal lumineux. Avec d'autres photorécepteurs (cryptochromes, sensibles à la lumière bleue) et en liaison avec les facteurs de 1'environnement, dont la température (thermopériodisme, vernalisation), il contrôle la photomorphogenèse des plantes.

— Claude LANCE

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Écrit par

  • : professeur honoraire, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

Pour citer cet article

Claude LANCE. PHOTOPÉRIODISME, en bref [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • COMPORTEMENT ANIMAL - Fondements du comportement

    • Écrit par Dalila BOVET
    • 2 830 mots
    • 5 médias
    Sous des latitudes moyennes, c'est généralement laphotopériode, c'est-à-dire la longueur relative du jour et de la nuit, qui déclenche ces comportements saisonniers. En laboratoire, il est possible, en allongeant artificiellement la durée du jour, de stimuler les comportements liés à la reproduction...
  • CROISSANCE, biologie

    • Écrit par Universalis, André MAYRAT, Raphaël RAPPAPORT, Paul ROLLIN
    • 14 760 mots
    • 7 médias
    ...vaisseaux ligneux larges, alors que ces mêmes vaisseaux sont très étroits dans le bois formé à l'automne. Il existe également une rythmicité journalière. Si une plantule croissant en obscurité continue est exposée brusquement à la lumière, il en résulte des oscillations rythmiques de la vitesse de croissance....
  • DÉVELOPPEMENT, biologie

    • Écrit par Georges DUCREUX, Hervé LE GUYADER, Jean-Claude ROLAND
    • 19 221 mots
    • 14 médias
    Chez les plantes qui relèvent d'une induction photopériodique, l'approche expérimentale est plus aisée dans la mesure où elle peut être menée de façon quantitative. Cette approche est particulièrement évidente pour les plantes de jours longs comme la moutarde (Sinapis alba), utilisée encore...
  • DIAPAUSE, zoologie

    • Écrit par Catherine BLAIS, René LAFONT
    • 1 154 mots

    La diapause est une forme de vie ralentie, génétiquement déterminée, une phase d'arrêt du développement pendant des périodes défavorables de l'environnement. Cet important mécanisme adaptatif permet aux animaux de résister et de survivre aux variations saisonnières de l'habitat telles que les...

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Voir aussi