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PHOTOGRAPHIE Matériels de traitement argentique

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Machines de traitement des films

Il existe plusieurs types de machines de traitement des films selon que ces derniers se présentent sous forme de plan-films, de films en bande de plus ou moins grande longueur, au besoin collés bout à bout de façon à constituer des galettes. Ces différences nécessitent des systèmes d'entraînement spécifiques, mais le principe général reste le même : faire passer le film dans toute une série de bains nécessaires à son traitement puis le faire sécher.

Chaque machine est donc constituée par :

– un poste de chargement comportant une réserve d'entrée ;

– une partie traitement composée d'une série de cuves contenant les différents bains avec leurs systèmes de recirculation (pour le filtrage et le maintien à température) et d'entretien ;

– un système d'essorage et de nettoyage final ;

– une sécheuse ;

– un poste de réception précédé d'une réserve de sortie.

Une fois introduites au niveau du poste de chargement, les surfaces sensibles devront parcourir toute la machine, à vitesse constante, avant d'être récupérées au poste de réception.

Machines à rouleaux de développement des films

Ce type de machine est particulièrement destiné au traitement des plan-films ainsi que des films en bande à condition que ces derniers soient collés à une amorce présentant une rigidité identique à celle d'un plan-film. En effet, la plupart des films en rouleaux, quels que soient leur type et leur marque, présentent tous une courbure naturelle (curl) plus ou moins prononcée ; s'ils étaient introduits directement dans la machine, ils s'enrouleraient alors autour de l'un des nombreux rouleaux la constituant.

Photographie argentique : machine à rouleaux de développement des films - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie argentique : machine à rouleaux de développement des films

Le principe d'entraînement de cette machine consiste à faire passer les plans-films dans plusieurs séries de rouleaux qui sont disposés en quinconce. Chacune de ces séries, localisée dans une des cuves de traitement, constitue un rack (fig. 2). Les extrémités de chaque rouleau sont équipées d'une roue dentée entraînée par une chaîne ou par une série de pignons. À la partie supérieure de chaque rack, un axe principal transmet le mouvement en provenance d'un moteur d'entraînement à tous les rouleaux du rack. Comme le film parcourt la machine à vitesse constante, la longueur d'un rack est proportionnelle au temps de traitement nécessaire dans la cuve.

Machines de développement continu pour films en galettes

Lorsque la vitesse linéaire de la machine devient élevée (de 1 000 à 3 000 m/h, pouvant atteindre 5 000 ou 6 000 m/h), le principe d'entraînement des films doit être totalement différent. Les films passeront alors sur toute une série de rouleaux montés côte à côte sur des axes supérieurs et inférieurs d'un cadre, le tout constituant un rack (fig. 3). Tous les racks de cette machine possèdent un système d'entraînement auxiliaire qui permet d'éviter toute surtension et risque de casse sur les films. Le principe de ce système consiste à utiliser des rouleaux montés sur ressorts (fig. 4). Chaque rouleau tourne librement autour de son axe, qui est fixe. La partie extérieure du rouleau, sur laquelle vient s'appuyer le film, peut ainsi se déplacer par compression des ressorts lorsqu'il y a tension sur le film. Dans ce cas, les deux flasques du rouleau, qui présentent un bord cranté, viennent en contact avec le rouleau d'entraînement auxiliaire. Ce dernier, entraîné par un système de renvoi par pignon ou par chaîne, tourne dans le sens inverse des rouleaux des racks et à une vitesse légèrement supérieure (de l'ordre de 3 à 10 p. 100). La tension, apparue sur ce rouleau, sera supprimée et reportée au rouleau précédent. Lors de la mise en route de la machine, le rouleau d'entraînement principal va commencer à tirer sur le film ou l'amorce. Des phénomènes de tension et de compensation par le rouleau auxiliaire vont apparaître sur les derniers racks de la machine et,[...]

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Écrit par

  • : enseignant à l'École nationale supérieure Louis-Lumière, spécialiste des systèmes et produits numériques et argentiques

Classification

Pour citer cet article

André CHABANETTE. PHOTOGRAPHIE - Matériels de traitement argentique [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009

Médias

Photographie argentique : organisation type d'un laboratoire de façonnage industriel - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie argentique : organisation type d'un laboratoire de façonnage industriel

Photographie argentique : machine à rouleaux de développement des films - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie argentique : machine à rouleaux de développement des films

Photographie argentique : machine de développement continu pour films en galette - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie argentique : machine de développement continu pour films en galette

Autres références

  • DÉTECTEURS DE PARTICULES

    • Écrit par , , , et
    • 10 978 mots
    • 12 médias
    Les détecteurs à visualisation permettent de matérialiser les trajectoires de particules ionisantes et de les photographier ; on peut ensuite procéder à un examen visuel du résultat. Seules les particules chargées sont ionisantes et leur trajectoire peut donc être directement observée. Les particules...
  • ALINARI LES

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    • 2 médias

    La révolution du regard et de l'imaginaire engendrée au xixe siècle par l'invention de la photographie, trouve une illustration éclatante dans l'aventure de la dynastie Alinari.

    Fondé entre 1852 et 1954, à Florence, l'atelier Alinari constitue un trésor que les historiens de l'art...

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  • ARCHÉOLOGIE SOUS-MARINE

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