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VIARDOT PAULINE (1821-1910)

La mezzo-soprano française Pauline Viardot fut l'une des plus grandes interprètes de rôles dramatiques à l'opéra.

Fille du ténor espagnol Manuel del Popolo Vicente García, Michelle Ferdinande Pauline García naît le 18 juillet 1821, à Paris. Elle est la sœur de la célèbre soprano Maria Malibran et du grand professeur d'art lyrique Manuel Patricio Rodríguez García. Dès son enfance, elle étudie le piano auprès de Franz Liszt, la composition au côté d'Anton Reicha et le chant avec sa mère. La jeune Pauline donne son premier concert à l'âge de quinze ans, à Bruxelles, et fait ses débuts à l'opéra en 1839, incarnant Desdemona dans l'Otello de Rossini à Londres. L'année suivante, elle épouse le directeur du Théâtre-Italien, Louis Viardot. Remarquée pour sa large tessiture vocale, elle interprète aussi bien des rôles de soprano que de contralto. La cantatrice connaît ses plus grands succès dans des rôles dramatiques, comme Fidès dans Le Prophète (1849) de Giacomo Meyerbeer, que le compositeur écrit à son intention, ou encore Rachel dans La Juive de Fromental Halévy. Pauline Viardot connaît l'apogée de sa carrière en 1859, lorsqu'elle interprète le rôle-titre de l'opéra Orfeo ed Euridice de Christoph Willibald von Gluck, dans la nouvelle version révisée par Hector Berlioz, et créée au Théâtre lyrique, à Paris. Elle se produit ensuite pendant plusieurs saisons à l'opéra de Saint-Pétersbourg et deviendra l'une des premières artistes à promouvoir la musique russe en Europe occidentale. Ses interprétations lui ouvrent les portes des cercles parisiens, tandis que Brahms, Saint-Saëns, Schumann et Fauré écrivent pour elle. Après son retrait de la scène lyrique en 1863, Pauline Viardot se consacre à l'enseignement et à la composition. On lui doit ainsi des transcriptions vocales de mazurkas de Frédéric Chopin, des chansons écrites en russe ainsi que plusieurs opérettes, notamment Le Dernier Sorcier (1869), dont le livret est signé du romancier russe Ivan Tourguéniev, tombé amoureux de la cantatrice lors de sa première représentation en Russie, en 1843. Pauline Viardot meurt le 18 mai 1910, à Paris.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. VIARDOT PAULINE (1821-1910) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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