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OSIRIS

Osiris est représenté momiforme, les bras croisés sur la poitrine, tenant les symboles de la royauté : un sceptre et un fouet. Il est coiffé de la couronne atef agrémentée de deux plumes d’autruche. Ses chairs sont vertes ou noires (symbole de fertilité).

Roi divinisé, Osiris est inséparable de sa sœur et parèdre Isis, sans les incantations de laquelle il n'aurait pu revenir à la vie et engendrer Horus (l'Enfant), après avoir été noyé par son frère Seth dans le Nil. En effet, le corps d’Osiris dispersé dans le pays est rassemblé, momifié puis ranimé par son épouse Isis aidée par sa sœur Nephtys. Il déverse ses humeurs fertiles dans le Nil.

L'histoire d'Osiris se transforma vite en légende. En donnant naissance à d'innombrables contes et récits, elle alimenta la vie religieuse du pays et la vie spirituelle du peuple égyptien. Dieu de la fécondité, à l’origine, Osiris incarne les puissances de la terre et des plantes. Il meurt et renaît. Il est une forme du soleil nocturne ; on le compare à la lune ou à un astre qui éclaire la nuit, l’Orion du ciel du Sud. Il règne sur l’Au-delà dont il préside le tribunal.

À la fin de la Ve dynastie, Osiris supplante dans le domaine funéraire ; à sa mort le roi lui est assimilé. Sous le Moyen Empire ce sont tous les défunts qui deviennent des « Osiris » grâce la connaissance de formules magiques qui seront réunies au Nouvel Empire dans le Livre des Morts. La dispersion du corps du dieu a donné naissance au culte tardif des reliques dans l’ensemble du pays. Une partie du cycle osirien était représentée annuellement lors des fêtes d’Abydos. Dans les salles retirées des temples, on célébrait ses mystères associés à la force végétale. Les thèmes éternels « vie, mort et résurrection », « ici-bas et au-delà », sont en effet ceux qui ont marqué le plus profondément l'âme de l'Égypte antique. C'est là, sans doute, la raison de la faveur d'Osiris, depuis les premiers temps de la civilisation jusqu'à l'époque gréco-romaine, pendant laquelle il est confondu avec Sérapis.

— Michel PEZIN

— Universalis

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Écrit par

  • : collaborateur technique au C.N.R.S.
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis et Michel PEZIN. OSIRIS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ABYDOS

    • Écrit par Christiane M. ZIVIE-COCHE
    • 2 681 mots
    • 3 médias
    L'importance du site est liée au rôle que fut amené à y jouer Osiris. À l'origine, le dieu local était Khentamentyou, le chef des Occidentaux, autrement dit le dieu des morts, représenté sous la forme d'un chacal. Dès l'Ancien Empire, en particulier dans les Textes des Pyramides...
  • ANUBIS

    • Écrit par Universalis, Yvan KOENIG
    • 494 mots
    • 4 médias

    Le dieu adopte la forme d’un canidé noir couché sur une chapelle ou ce qui en tient lieu, avec une bandelette autour du cou. Anubis prend aussi l’apparence d’un homme à tête de chien ou de chacal. Le nom du dieu, « Inpou », évoque un jeune chien. Anubis fut particulièrement adoré dans le dix-septième...

  • DENDÉRA

    • Écrit par Jean LECLANT
    • 603 mots
    • 3 médias

    À 50 kilomètres au nord-ouest de Louxor, près de l'actuelle Kenah, se dressent en bordure du désert les ruines de la ville de Dendéra. Son nom égyptien était « On de la Déesse » par opposition à « On du Nord » (Héliopolis) et à « On du Sud » (Ermant). Ce site, dont les origines remontent...

  • ÉGYPTE ANTIQUE (Histoire) - L'archéologie

    • Écrit par Jean LECLANT
    • 9 512 mots
    • 9 médias
    ...alors aussi des aménagements et des compléments. Ainsi vient-on de découvrir dans les ruines immenses de Karnak un monument énigmatique qui confirme la vocation « osirienne » de son secteur nord-est ; l'« Osiris de Coptos » y était mentionné en plusieurs inscriptions ; désormais les archéologues recueillent...
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Voir aussi