Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

MUNICH

Munich (München en allemand) est la troisième ville d'Allemagne par sa population, estimée à 1,47 million d'habitants en 2017, ainsi que la capitale du Land de Bavière.

Allemagne : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Allemagne : carte administrative

Munich - crédits : Images Etc Ltd/ The Image Bank/ Getty Images

Munich

La ville se situe dans le sud de l'Allemagne, à une soixantaine de kilomètres au nord du massif des Alpes, à environ 500 mètres d'altitude. Elle est traversée par l'Isar, affluent secondaire du Danube.

Elle a connu une première vague de développement à l'époque médiévale comme centre religieux secondaire (son nom provient de Monch, « moine ») avant d'être élevée par Henri Le Lion au rang de marché et de centre monétaire à partir de 1158. L’importance de Munich n’a été que progressive même si elle s’affirme peu à peu au rythme de l’influence de la maison des Wittelsbach, qui règne sur la Bavière du xiiie au xixe siècle. À la fin de l'époque moderne et après l'époque napoléonienne, son développement va se poursuivre au rythme de l'affirmation de la Bavière comme puissance régionale jusqu'à l'unification allemande de 1870. Munich s'était alors parée des atours d'une véritable capitale avec de nombreux palais, théâtres et églises de style baroque, qui s'étendent du centre médiéval en direction du nord. Nombre de ces bâtiments sont toujours les sièges d'administrations publiques du Land de Bavière. L'influence de Munich, en tant que capitale de la Bavière, reste très importante jusqu'à la Première Guerre mondiale, bien que, par ailleurs, la ville soit restée en marge de la révolution industrielle. Cela se lit dans les phases de son extension, peu marquée par ses quartiers industriels de taille modeste. La croissance de la ville tient davantage à une position de plate-forme dominante dans le commerce de produits agricoles.

Stade olympique de Munich, F. Otto - crédits : Bildarchiv Monheim/ AKG-images

Stade olympique de Munich, F. Otto

Considérée comme un des berceaux du national-socialisme, elle est le théâtre du « putsch de la Brasserie » mené par Hitler en novembre 1923. Bien qu’elle ne se soit trouvée sur aucun front militaire pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville n'en est pas moins détruite à 50 p. 100 par les bombardements alliés entre 1941 et 1945. La Rose blanche, le mouvement étudiant de résistance antinazie le plus célèbre y est démantelé en février 1943 au prix de l’exécution de Hans et Sophie Scholl. Après 1945, Munich connaît une phase de reconstruction rapide puis de développement économique constant jusqu’aux années 1970. Munich peut ainsi être considérée comme une des villes incarnant le mieux le miracle économique allemand des années 1950 et 1960. La première étape de cette croissance est insufflée par l'arrivée de très grandes entreprises, qui ont quitté Berlin dans l'immédiate après-guerre, parmi elles, Siemens (matériel électrique) et Allianz (assurance), alors tous deux fleurons nationaux dans leurs domaines. En parallèle, plusieurs groupes industriels d'origine bavaroise voient leur activité croître rapidement dans le domaine de la défense, de l'aéronautique et de l'automobile (le siège de la firme BMW se trouve à Munich). Ces relocalisations contribuent à faire de la ville un véritable centre industriel et accélèrent la croissance de sa population, notamment par l'immigration de travailleurs venus de Turquie, d'Italie et de Yougoslavie. Les jeux Olympiques d'été de 1972 sont l'occasion de réaliser de massifs plans d'aménagement urbain sous l'impulsion financière des autorités municipales et régionales. La ville se dote alors, outre les installations sportives de haute qualité et l’Olympiapark, d'un système de métro assez dense. L'aéroport de Munich, inauguré en 1992, est le deuxième d'Allemagne par sa fréquentation après celui de Francfort et accueille un des grands hubs et une plate-forme logistique majeure de la compagnie allemande Lufthansa.[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : docteur en géographie, maître de conférences à l'École normale supérieure de Lyon

Classification

Pour citer cet article

Antoine LAPORTE. MUNICH [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Allemagne : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Allemagne : carte administrative

Munich - crédits : Images Etc Ltd/ The Image Bank/ Getty Images

Munich

Stade olympique de Munich, F. Otto - crédits : Bildarchiv Monheim/ AKG-images

Stade olympique de Munich, F. Otto

Autres références

  • ALLEMAGNE (Géographie) - Géographie économique et régionale

    • Écrit par Guillaume LACQUEMENT
    • 12 044 mots
    • 9 médias
    ... des Sudètes et de Silésie. La situation géographique des grandes villes sur l'un des axes majeurs de l'Europe centrale accentue la métropolisation : Munich, agglomération dense et monocentrique, Stuttgart et Francfort, au sein d'un réseau polynucléaire, ont profité du repli des branches traditionnelles...
  • ASAM LES

    • Écrit par Pierre VAISSE
    • 770 mots
    • 1 média

    Famille d'artistes allemands. Cosmas Damian (1686-1739) fut fresquiste et Egid Quirin (1692-1750) sculpteur et stucateur ; les frères Asam eurent, en outre, tous les deux une activité d'architectes (on peut les comparer avec les frères Johann-Baptist et Dominikus Zimmermann). Leur père,...

  • AUTRICHE

    • Écrit par Roger BAUER, Jean BÉRENGER, Annie DELOBEZ, Universalis, Christophe GAUCHON, Félix KREISSLER, Paul PASTEUR
    • 34 125 mots
    • 21 médias
    ...principales villes de ces régions (respectivement les 3e et 4e du pays), mais, pour le Tyrol et pour l'ouest du Land de Salzbourg, la grande ville est Munich, bien plus proche que Vienne (130 km contre 300 km depuis Salzbourg). Le poids économique et démographique de la capitale bavaroise est en effet...
  • BAROQUE

    • Écrit par Claude-Gilbert DUBOIS, Pierre-Paul LACAS, Victor-Lucien TAPIÉ
    • 20 831 mots
    • 23 médias
    À Munich, toutes les étapes du style avaient été représentées depuis le maniérisme (le noble baroque des théatins de Munich, par J. Barello et Zuccali, à partir de 1663). La cour adopta, au xviiie siècle, les influences françaises contemporaines (pavillon d'Amalienburg, par Cuvilliés), tandis...
  • Afficher les 13 références

Voir aussi