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MÉROSTOMES

Phylogénie

À côté d'un petit nombre d'espèces vivantes, les Mérostomacés comprennent de très nombreuses espèces fossiles, que l'on rencontre depuis le Cambrien moyen jusqu'au Permien. On les divise en deux sous-classes, les Gigantostracés et les Xiphosures. Les Gigantostracés atteignent une taille de deux mètres. Leur abdomen est entièrement segmenté ; il présente un préabdomen ou mésosoma de sept segments, un post-abdomen ou métasoma de cinq segments, et une région terminale courte et aplatie.

Les Xiphosures, au contraire, ont tendance à perdre leur segmentation abdominale ; les trois ordres dans lesquels on les range illustrent ce caractère ; Aglaspida, avec onze segments abdominaux apparents ; Synxiphosurida, avec dix segments abdominaux ; Xiphosurida, avec des segments abdominaux coalescents.

Les Mérostomacés ont avec les Trilobites de nombreux caractères communs, et quelques-uns ont été soulignés ici. Il est vraisemblable que leurs formes ancestrales ont émergé de la classe des Trilobites. Mais de nombreux auteurs considèrent que Xiphosures et Gigantostracés se sont détachés indépendamment l'un de l'autre des Trilobites, et que leur ressemblance est due à cette ascendance commune. Selon L. Fage, Xiphosures et Gigantostracés diffèrent en outre par leur devenir : tandis que les Xiphosures ont atteint le Quaternaire sans avoir donné, semble-t-il, naissance à de nouvelles lignées, les Gigantostracés, au contraire, ont très probablement engendré, avant de disparaître à la fin du Permien, les formes ancestrales de certains Arachnides. Cette hypothèse s'appuie notamment sur les faits suivants : le gisement de certains Gigantostracés permet de conclure que ces animaux étaient adaptés à la vie terrestre ; les espèces du genre Mixopterus ont une remarquable ressemblance avec les Scorpions ; la métamérisation des Gigantostracés et des Scorpions ne diffère que par quelques détails, et il est possible d'homologuer entre eux leurs organes respiratoires.

— Michel Henri NAUDO

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Pour citer cet article

Michel Henri NAUDO. MÉROSTOMES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Limule : face dorsale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Limule : face dorsale

Formation d'un sillon transverse au cours du développement embryonnaire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Formation d'un sillon transverse au cours du développement embryonnaire

Limule : organisation générale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Limule : organisation générale

Autres références

  • CHÉLICÉRATES

    • Écrit par Roland LEGENDRE, Max VACHON
    • 2 480 mots
    • 6 médias
    L'ensemble des spécialistes considère généralement que les Chélicérates sont formés de deux classes, celle des Mérostomes et celle des Arachnides, et ils s'accordent à faire une place à part à un groupe très particulier, essentiellement marin, les Pycnogonides ou Pantopodes. Pour certains...

Voir aussi