Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

LÉON VI LE SAGE (866-912) empereur d'Orient (886-912)

Empereur d'Orient (886-912), né le 19 septembre 866, mort le 11 mai 912 à Constantinople.

Fils de Basile Ier le Macédonien et de sa deuxième épouse, Eudoxie Ingerina, Léon est nommé co-empereur en 870, puis monte sur le trône à la mort de son père en 886. Sa politique étrangère est surtout dirigée contre les Arabes et les Bulgares. Ayant besoin de renfort dans les Balkans, Léon VI le Sage rappelle le commandant Nicéphore Ier Phocas, qui a mené de brillantes campagnes contre les Lombards en Italie du Sud. Mais il connaît ensuite plusieurs revers en Occident : les Arabes s'emparent de la Sicile en 902 et le renégat Léon de Tripoli pille Thessalonique tandis que les pirates arabes mènent des attaques incessantes dans la mer Égée. Léon VI renforce alors la marine byzantine, qui lance un assaut victorieux sur la flotte arabe dans la mer Égée en 908. L'expédition navale qu'il lance en 911-912 est cependant vaincue par Léon de Tripoli. Au nord, l'Empire byzantin est menacé par Siméon Ier, le tsar bulgare. Le conflit éclate en 894 suite à un différend commercial et les Byzantins, soutenus par les Magyars du Danube et du Dniepr, obligent Siméon à signer une trêve. Mais ce dernier, appuyé par les nomades Petchénègues, prend sa revanche en 896, obligeant les Byzantins à lui verser un tribut annuel.

Le prince de Kiev, Oleg, fait voile vers Constantinople et obtient en 907 un traité favorable aux marchands russes installés à Byzance, ratifié en 911. Soucieux d'engendrer un héritier male, Léon VI se marie à quatre reprises, ce qui lui vaut la condamnation de l'Église.

Éduqué par le patriarche Photius, Léon est davantage un érudit qu'un soldat. Il achève ainsi la vaste entreprise de codification du droit impérial lancée par son père. Ce recueil de lois rédigées en grec, connu sous le nom de Basiliques, deviendra la norme juridique de l'Empire. Léon écrit par ailleurs plusieurs romans sur un grand nombre de problèmes ecclésiastiques et laïques et compose un éloge funèbre pour son père, des poèmes liturgiques, des sermons, des oraisons, des poèmes profanes et des traités militaires. Son portrait en mosaïque orne le tympan de la porte d'entrée principale de la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul (Turquie).

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. LÉON VI LE SAGE (866-912) empereur d'Orient (886-912) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BYZANCE - L'Empire byzantin

    • Écrit par Universalis, José GROSDIDIER DE MATONS
    • 13 315 mots
    • 17 médias
    ...dirigé par la plupart des souverains macédoniens (avec, il est vrai, une exception notable qui est Basile II) ; les uns furent surtout des lettrés comme Léon VI et Constantin VII, les autres de grands bâtisseurs, tel Basile Ier. L'art vénitien et l'art slave sont encore là aujourd'hui pour attester combien...
  • NICOLAS LE MYSTIQUE (852-925) patriarche de Constantinople (901-907, 912-925)

    • Écrit par Jean GOUILLARD
    • 696 mots

    Disciple et peut-être parent du patriarche Photius, Nicolas partage la disgrâce de celui-ci en 886 : il perd son poste de fonctionnaire public et entre dans un monastère. Mais Léon VI, qui ne lui avait pas retiré son amitié, le reprend bientôt comme mystikos (« homme de confiance ») ; le...

Voir aussi