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LATIUM, géographie

Italie : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Italie : carte physique

Région administrative de l’Italie centrale qui a Rome pour capitale, le Latium a une superficie de 17  203 kilomètres carrés et comptait une population de 5  112 400 habitants au recensement de 2001, dont la moitié environ à Rome. C’est la troisième région pour la densité de population (297 ha./km2) mais les écarts sont importants entre la province de Rome (691 ha./km2) et celle de Rieti (55 ha./km2). La prédominance de Rome et les effets de plusieurs choix de politique économique dans le passé ont coupé le Latium en deux univers distincts. Le haut Latium (province de Viterbe et Rieti), caractérisé par un niveau de développement économique moins avancé, s'oppose au bas Latium (Latina et Frosinone), où le développement industriel est le plus accentué, notamment avec la présence de grosses entreprises. Entre les deux entités, la province de Rome enregistre un niveau de développement industriel et tertiaire avancé. Les provinces mineures sont pénalisées par un réseau routier conçu surtout dans un sens unidirectionnel (vers Rome) et par une dotation diverse concernant les autres infrastructures.

Le Latium est morphologiquement et structuralement composite. Le couloir de basses terres que jalonnent la vallée moyenne du Tibre et celle du Liri constitue un axe de peuplement et de circulation sur la route du Nord et de la Toscane à Naples et au Midi. Au nord-est, des horsts calcaires karstifiés dépassant 2 000 mètres (Terminillo) alternent avec des couloirs synclinaux ou effondrés de direction nord-ouest - sud-est (bassin de Rieti). Au sud-ouest, à l'exception des monts Lepini, calcaires, on rencontre des massifs volcaniques quaternaires à lacs de cratère (monts Albains) associés aux fractures de la zone interne de l'Apennin. Les plaines littorales, longtemps marécageuses et malariennes, ne prennent de l'ampleur qu'aux bouches du Tibre et dans l'Agro Pontino.

L'énorme extension des latifundia aux mains de l'aristocratie laïque et ecclésiastique, le médiocre développement de la bourgeoisie, le manque de continuité de la politique pontificale expliquent le retard économique du Latium à l'heure de l'Unité. Depuis lors, les plaines littorales ont été gagnées à l'agriculture (bonification des marais Pontins sous le régime fasciste) ; elles se sont reconverties aujourd'hui, de la céréaliculture à l'horticulture, aux cultures sous serre et à l'élevage laitier pour l'approvisionnement du marché romain. Les grandes exploitations aux mains de sociétés de type industriel sont nombreuses aux abords de Rome. En régression en montagne, l'agriculture se maintient mieux dans les collines, avec une part notable de champs complantés et de vignobles spécialisés (monts Albains). Sa contribution au P.I.B. régional n'est plus que de 1,5 p. 100 dans les années 2000.

La structure industrielle est encore faible. Les filières les plus importantes sont la chimie, le textile, les moyens de transport et la construction immobilière. La capitale reste une ville tertiaire (deux tiers des emplois) où le principal secteur industriel est celui du bâtiment. Le tourisme, à Rome et sur le tout proche littoral, et l'activité portuaire modeste de Civitavecchia complètent le tableau d'une région encore à la recherche de sa vocation économique.

— Michel ROUX

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Pour citer cet article

Michel ROUX. LATIUM, géographie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

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Autres références

  • APENNIN

    • Écrit par Jean AUBOUIN, Jean DEMANGEOT
    • 2 778 mots
    • 3 médias
    Les Marches, l' Ombrie etla plus grande partie du Latium sont formées par une série de calcaires secondaires en dalles, moins puissante que celle des Abruzzes, terminée par des formations tertiaires marno-gréseuses. Ces terrains, caractéristiques de la zone d'Ombrie, sont déformés par...
  • ITALIE - Géographie

    • Écrit par Dominique RIVIÈRE
    • 9 083 mots
    • 16 médias
    ...recherche et production industrielle, comme l'électronique (IBM), la pharmacie... Si l’on prend pour indice 100 la moyenne de l'UE, le PIB par habitant du Latium atteignait l'indice 122 en 2007, mais est redescendu à 110 en 2015 du fait de la crise (Lombardie : respectivement 135 et 127). L’essor de la capitale...
  • MEZZOGIORNO

    • Écrit par Pierre GABERT
    • 2 381 mots
    ...marchés du Nord. Les meilleurs résultats sont obtenus dans les Pouilles, devenues la « Lombardie du Sud », en Campanie tout autour de Naples (automobile, aviation, électronique, etc.), dans le sud duLatium, les bassins et le littoral des Abruzzes, les zones de Cagliari et du Tirso en Sardaigne.
  • PONTINE PLAINE

    • Écrit par Michel ROUX
    • 335 mots

    Il n'y a plus de marais Pontins, en dépit de la persistance de cette dénomination, sauf dans le parc national du Monte Circeo. Cette plaine pontine au sud de Rome, riveraine de la mer Tyrrhénienne, limitée vers l'intérieur par les monts Albains et Lepini, autrefois marécageuse, infestée de...

Voir aussi