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ANDROPOV IOURI VLADIMIROVITCH (1914-1984)

Homme politique soviétique né le 15 juin 1914 à Nagoutskaia (province de Stavropol, Russie), mort le 9 février 1984, à Moscou.

Fils d'un ouvrier des chemins de fer, Iouri Andropov travaille d'abord en tant que télégraphiste, projectionniste et batelier sur la Volga avant de suivre des études techniques, puis de s'inscrire à l'université de Petrozavodsk. Il organise le komsomol de la région de Iaroslav, puis rejoint le Parti communiste en 1939. Remarqué par ses supérieurs, il est premier secrétaire du komsomol de la toute nouvelle République carélo-finnoise autonome (1940-1944).

La carrière d'Andropov prend un tournant décisif en 1951, lorsqu'il gagne Moscou et rejoint l'appareil du comité central, considéré comme une excellente formation pour les jeunes cadres prometteurs du parti. Ambassadeur en Hongrie (juill. 1954-mars 1957), il joue un rôle clé dans la coordination de l'intervention soviétique dans ce pays. Andropov revient ensuite à Moscou, où il grimpe rapidement dans la hiérarchie communiste, jusqu'à devenir président du K.G.B. (Comité pour la sécurité de l'État), en 1967. À ce poste, il mène une politique répressive, marquée par les purges contre les dissidents politiques.

Andropov est élu au Politburo et se prépare à succéder au dirigeant soviétique Leonid Brejnev, dont la santé se dégrade, en démissionnant du K.G.B. en 1982. Le comité central du Parti communiste le choisit comme successeur de Brejnev au poste de secrétaire général dès le 12 novembre 1982, deux jours après la mort de ce dernier. Andropov consolide son pouvoir en devenant président du présidium du Soviet suprême le 16 juin 1983.

Gravement malade, Andropov cesse d'apparaître en public en août 1983. À sa mort, son ancien rival Constantin Tchernenko lui succède.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. ANDROPOV IOURI VLADIMIROVITCH (1914-1984) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • COMMUNISME - Mouvement communiste et question nationale

    • Écrit par Roland LOMME
    • 21 116 mots
    • 6 médias
    ...souveraineté », car « l'unité politique et sociale du peuple soviétique n'implique nullement que les différences nationales se soient dissipées » ; Iouri Andropov déclarait à son tour en 1982 : « Notre objectif est clair. Il s'agit [...] non seulement de rapprocher les nations, mais de les fusionner », tout...
  • EST-OUEST RELATIONS

    • Écrit par Universalis, Jacques HUNTZINGER, Philippe MOREAU DEFARGES
    • 12 425 mots
    • 9 médias
    ...opinions : tandis que le président Reagan lance l'option zéro (démantèlement des SS-20, non-déploiement des Pershing-2 et des missiles de croisière), Iouri Andropov, durant son bref règne (nov. 1982-févr. 1984), propose que l'U.R.S.S. ne conserve en Europe qu'un nombre de SS-20 égal à celui des missiles britanniques...
  • GORBATCHEV MIKHAÏL (1931-2022)

    • Écrit par Myriam DÉSERT, Universalis
    • 2 100 mots
    • 1 média
    ...et loyauté, zèle et intégrité. Il retient l'attention de Mikhaïl Souslov (gardien de l'orthodoxie) puis de Leonid Brejnev ; mais c'est surtout grâce à Iouri Andropov, alors président du KGB, que sa carrière nationale débute : il est élu au comité central en 1971, puis à son secrétariat en 1978, devenant...
  • HONGRIE

    • Écrit par Jean BÉRENGER, Lorant CZIGANY, Universalis, Albert GYERGYAI, Pierre KENDE, Edith LHOMEL, Marie-Claude MAUREL, Fridrun RINNER
    • 32 134 mots
    • 19 médias
    ...retrait des troupes soviétiques, requête à laquelle Moscou répond d'abord favorablement. Mais les assurances données par l'ambassadeur soviétique, Youri Andropov, sont contredites par l'entrée massive de troupes venues d'Ukraine. Le 4 novembre, un groupe d'anciens communistes réfugiés...

Voir aussi