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HISTOCOMPATIBILITÉ

Organisation du complexe HLA

Protéines des classes 1 et 2 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Protéines des classes 1 et 2

La figure montre que le complexe HLA occupe chez l'homme quatre mégabases sur le chromosome 6p. Les gènes correspondant aux molécules de classe I occupent une mégabase dans la région la plus proche du télomère. Les molécules de classe II sont codées par des gènes qui s'étalent sur deux mégabases dans la région centromérique. Entre ces deux domaines se trouve une zone que l'on a appelée région de classe III, dont les gènes codent pour des fonctions diverses. L'organisation des gènes de classes I et II correspond à la structure des protéines correspondantes.

Classes I et II

Chaque molécule de classe I d'un poids moléculaire de 46 kilodaltons est constituée à sa partie NH2 terminale d'une chaîne avec trois sous-régions extracellulaires, appelées domaines comportant chacun environ quatre-vingt-dix acides aminés (chaque domaine étant, codé par un exon) et présentant de fortes homologies avec les parties constantes des immunoglobulines. Une région transmembranaire (codée par un exon), et une région cytoplasmique (codée par trois exons) aboutissant à l'extrémité COOH terminale complètent la molécule HLA de classe I. Les molécules de classe I sont associées à une petite chaîne de 12 kilodaltons, constante, la β2-microglobuline. Les domaines α1 et α2 (codés respectivement par les exons 2 et 3) sont liés aux peptides antigéniques et forment la région dite PBR, c'est-à-dire peptide binding region, tandis que α3 se lie à une molécule de surface, CD8, du lymphocyte cytotoxique Tc.

Les molécules de classe II sont constituées chacune de deux chaînes : une chaîne α et une chaîne β, formées elles-mêmes de deux domaines α1, α2 et β1 et β2 (fig ; 2 b). Les domaines α1 et β1 (codé par les exons 2 pour chacune des chaînes) sont liés aux peptides antigéniques.

La région des gènes de classe II ne produit pas seulement les molécules HLA II : l'expression de certains loci (TAP, LMP) génère des produits auxiliaires (le produit de TAP facilite la liaison antigène-molécule HLA classe I, et une activité protéase provient de LMP).

Classe III

C'est dans ce locus que sont codés les facteurs du complément (C2, B, C4A, C4B) et du TNF, tous solubles, qui fonctionnent d'une manière non spécifique pendant la réponse immunitaire. Il semble que certains de leurs produits, par exemple TNF, s'accumulent à la jonction entre lymphocytes B et T pour effectuer l'activation de la réponse immune. Les protéines du complément sont des protéases qui travaillent de façon séquentielle (dite en cascade) pour effectuer la cytolyse en présence de certaines immunoglobulines.

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Écrit par

  • : professeur honoraire au Collège de France, président de la fondation Jean Dausset-C.E.P.H.
  • : biologiste moléculaire

Classification

Pour citer cet article

Jean DAUSSET et David GRAUSZ. HISTOCOMPATIBILITÉ [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Protéines des classes 1 et 2 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Protéines des classes 1 et 2

HLA : organisation génétique - crédits : Encyclopædia Universalis France

HLA : organisation génétique

Antigène peptidique par molécules HLA de classes 1 et 2 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Antigène peptidique par molécules HLA de classes 1 et 2

Autres références

  • CANCER - Immunothérapie

    • Écrit par Emmanuel DONNADIEU
    • 5 131 mots
    • 5 médias
    ...leurs anomalies et devenir « invisibles » aux lymphocytes T. Elles ont, par exemple, la capacité de diminuer l’expression des molécules du complexe majeur d’histocompatibilité de classe I qui présentent les antigènes tumoraux à la surface des cellules : dans ces conditions, les lymphocytes T cytotoxiques...
  • DAUSSET JEAN (1916-2009)

    • Écrit par Jean-Luc TEILLAUD
    • 953 mots

    Le Français Jean Dausset, né à Toulouse en 1916 et décédé à Palma de Majorque (Espagne) le 6 juin 2009, a révolutionné le monde de l'immunologie avec sa découverte des molécules du « complexe majeur d'histocompatibilité », une contribution essentielle pour comprendre les règles de...

  • GREFFE MÉDULLAIRE

    • Écrit par Laurent DEGOS
    • 768 mots
    • 1 média

    On définit la greffe médullaire comme la transplantation de moelle osseuse. On distingue l'autogreffe (le donneur et le receveur de la moelle osseuse sont la même personne) et l'allogreffe (donneur et receveur sont deux personnes distinctes). La greffe apporte les éléments hématopoïétiques...

  • GREFFES

    • Écrit par Jean PAUPE
    • 3 739 mots
    • 3 médias
    Tout phénomène immunologique implique une stimulation antigénique. On parlera d'histocompatibilité lorsque les constituants antigéniques du donneur et du receveur seront tels que ce dernier ne pourra pas se sensibiliser contre le greffon, et d'histo-incompatibilité lorsque la sensibilisation...
  • Afficher les 11 références

Voir aussi