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LORENTZ HENDRIK ANTOON (1853-1928)

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La transformation de Lorentz

Lorentz arriva à l'un de ses résultats les plus importants par l'étude des phénomènes électromagnétiques dans les milieux matériels en mouvement. Ce résultat couronnait une série de tentatives pour expliquer l'expérience célèbre d'Albert A. Michelson de 1881, qui, permettant la mesure des vitesses de propagation de la lumière perpendiculairement et parallèlement au mouvement de la Terre sur son orbite autour du Soleil, avait prouvé que ces deux vitesses étaient égales ; or, elles seraient différentes dans l'hypothèse d'un référentiel absolu de l'espace. Lorentz suppose que les corps en mouvement se rétrécissent : c'est la contraction de Lorentz (1892).

En 1904, il réussit à montrer que les équations de Maxwell restent invariantes par rapport à une certaine transformation des coordonnées de l'espace et du temps. Cette « transformation de Lorentz » indique comment les trois coordonnées de l'espace et celle du temps dans un certain système référentiel sont liées aux coordonnées correspondantes dans un autre système référentiel qui se déplace par rapport au premier. Ainsi, Lorentz était venu tout près de la théorie de la relativité, mais le pas décisif restait à faire. Lorentz ne quittait pas l'idée de l'espace et du temps absolus. La remarque de Henri Poincaré que la transformation inverse de celle de Lorentz était elle-même une transformation de Lorentz allait déjà un peu plus loin. Il était pourtant réservé à Einstein de formuler, en 1905, le principe fondamental de la relativité, selon lequel n'importe quelle loi de la physique doit être invariante sous une transformation de Lorentz.

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Écrit par

  • : professeur à l'Institut de physique théorique de l'université d'Amsterdam
  • : professeur à l'Institut de physique théorique de l'université d'Amsterdam
  • : professeur à l'Institut de physique théorique de l'université d'Amsterdam.

Classification

Pour citer cet article

Sybren R. de GROOT, Leendert G. SUTTORP et Christiaan G. VAN WEERT. LORENTZ HENDRIK ANTOON (1853-1928) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • ATOME

    • Écrit par
    • 9 140 mots
    • 13 médias
    .... Dotés d'une charge négative, la plus petite déterminée expérimentalement jusqu'à nos jours, et d'une masse environ 2 000 fois plus petite que celle de l'atome d'hydrogène, les électrons ont été considérés parLorentz et Thomson comme des unités composantes de tous les atomes.
  • DIPOLAIRES MOMENTS

    • Écrit par
    • 4 731 mots
    • 8 médias
    ...relation (1). Cet important problème du champ effectif, qui apparaît dans de nombreuses théories de la matière condensée, a été abordé en premier lieu par Hendrik Antoon Lorentz. Sa théorie permet de traiter le cas de substances de faible permittivité. C'est celui d'une solution diluée d'un constituant polaire...
  • ÉLECTRICITÉ - Histoire

    • Écrit par
    • 6 197 mots
    • 11 médias
    Par ses publications de 1892 et 1895, Henrik Antoon Lorentz (1853-1928) édifia une théorie des électrons en associant à chacune des charges un champ électrique et un champ magnétique, et ce à une échelle microscopique où peuvent s'appliquer les conceptions de Maxwell. Quand Stoney avait proposé le...
  • ÉLECTRONS

    • Écrit par et
    • 6 657 mots
    • 5 médias
    ...du « corpuscule cathodique » ou de l'« ion oscillant », effectuée respectivement par J. J. Thomson et par P. Zeeman, est fondée sur l'une des lois de H. A. Lorentz mise au point lors de l'élaboration d'une interprétation de l'électromagnétisme de Maxwell au moyen de courants de...
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