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GUATEMALA

Nom officiel

République du Guatemala (GT)

    Chef de l'État et du gouvernement

    Alejandro Giammattei (depuis le 14 janvier 2020)

      Capitale

      Guatemala

        Langue officielle

        Espagnol

          Unité monétaire

          Quetzal (GTQ)

            Population (estim.) 2 900 840 (2020)
              Superficie 108 889 km²
                • Article mis en ligne le
                • Modifié le
                • Écrit par , , , et

                Histoire

                La période précolombienne

                -200 à 200 apr. J.-C. La loi romaine - crédits : Encyclopædia Universalis France

                -200 à 200 apr. J.-C. La loi romaine

                La période précolombienne de la région qui deviendra plus tard le Guatemala fut caractérisée par la florissante civilisation maya, s'étendant depuis le Yucatán (Mexique) jusqu'au Honduras et au Salvador actuels ; celle-ci atteignit un remarquable développement tant dans le domaine des arts que dans celui des sciences exactes, dont les sites majestueux de Tikal et de Uaxactún témoignent en partie (la forêt du Petén recèle d'autres monuments non encore explorés). Aux œuvres architecturales à fonction cérémonielle s'ajoutèrent le travail de la céramique, l'astronomie qui permit d'élaborer deux calendriers (l'un religieux, l'autre civil, qui comportait 18 mois de 20 jours et un mois de 5 jours, avec une remarquable précision). Également très avancés en mathématiques, les Mayas avaient conçu une forme de zéro. En revanche, ils ne connaissaient ni la roue ni les animaux de trait, et le travail des métaux n'apparut que très tard.

                Tikal - crédits : A. Vergani/ DeAgostini/ Getty Images

                Tikal

                Tikal (Guatemala) - crédits : Simeone Huber/ Getty Images

                Tikal (Guatemala)

                Les Mayas possédaient aussi de grandes aptitudes littéraires. Nous disposons malheureusement de peu de documents à l'heure actuelle, car ils furent en grande partie détruits par les Espagnols, notamment les missionnaires qui voulaient obliger les indigènes à abandonner leurs croyances. Cependant, quelques œuvres de la littérature maya ont pu être sauvées et leur écriture hiéroglyphique déchiffrée en partie ; la plus connue est le Popol Vuh, histoires anciennes du Quiché.

                Les Mayas durent se soumettre successivement aux Toltèques, puis aux Aztèques venus du Nord vers 1300. À l'arrivée des Espagnols, la civilisation maya était en déclin, selon la plupart des chercheurs, pour des raisons mal connues. L'hypothèse de fléaux naturels, de la famine, de migrations, de la montée du militarisme, de guerres intestines, entre autres, a été avancée. Il faut également rappeler qu'en ce qui concerne la page de l'histoire maya qui précède immédiatement la Conquête, et coïncide avec elle, nous ne disposons que des textes écrits par les Espagnols : l'« effondrement » de la civilisation maya constituait un argument pour justifier la Conquête. Cependant, il semble vrai que la société que trouvèrent les Européens traversait une phase de mutations qui restent à déterminer.

                La première guérilla contre le conquérant Pedro de Alvarado était dirigée par le résistant maya Tecún Umán. De multiples révoltes indiennes devaient ensuite jalonner l'époque coloniale et républicaine.

                — Marie-Chantal BARRE

                La colonisation

                Les Espagnols pénétrèrent pour la première fois au Guatemala en 1523. Pedro de Alvarado, lieutenant de Cortés, ne réussit à soumettre définitivement le Guatemala qu'au bout d'un an de guerre, après avoir écrasé la place forte de Quezaltenango. Il y exerça une tyrannie sanglante, brûlant et pillant les villages, déportant et vendant les indigènes. Il est à l'origine du système de l'encomienda, qui consistait à octroyer aux « conquistadores » des terres et des Indiens réduits à la condition de serfs.

                Après la mort de Pedro de Alvarado, en 1541, à Mexico, l'actuel territoire guatémaltèque fut incorporé dans la Capitainerie générale du Guatemala, qui comprenait toute l'Amérique centrale. Le système économique et juridique ainsi que les normes religieuses qui prévalurent dans ce territoire ressemblaient à celles qu'imposait la couronne espagnole dans toutes ses colonies. Tout particulièrement l'Espagne s'octroyait le monopole du commerce avec ces pays. L'Inquisition y sévit de 1572 à 1821.

                — Michel GUTELMAN

                L'indépendance

                L'instabilité du pouvoir politique en Espagne en 1808 amène les anciennes colonies américaines à revendiquer leur autonomie. Le 15 septembre 1821, craignant une intervention mexicaine sur leur territoire,[...]

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                Pour citer cet article

                Marie-Chantal BARRE, Carine CHAVAROCHETTE, Noëlle DEMYK, Encyclopædia Universalis et Michel GUTELMAN. GUATEMALA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

                Article mis en ligne le et modifié le 10/03/2023

                Médias

                Guatemala : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

                Guatemala : carte administrative

                Guatemala : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                Guatemala : drapeau

                La ville d'Antigua - crédits : David Hiser/ The Image Bank/ Getty Images

                La ville d'Antigua

                Autres références

                • GUATEMALA, chronologie contemporaine

                  • Écrit par Universalis
                • AGUADA FÉNIX, site archéologique

                  • Écrit par
                  • 2 830 mots
                  • 3 médias
                  Dans une perspective plus régionale, l’équipe de Richard Hansen poursuit, depuis 1988, une étude systématique du bassin de Mirador, au Guatemala, centrée sur le site majeur éponyme, le plus grand site connu du préclassique terminal. Les travaux ont permis de fouiller plusieurs ensembles majeurs,...
                • AMÉRIQUE (Structure et milieu) - Géologie

                  • Écrit par , , , , , , et
                  • 24 158 mots
                  • 23 médias
                  Comprenant l'extrême sud du Guatemala, le Salvador, le Honduras et la plus grande partie du Nicaragua, l'Amérique centrale nucléaire est séparée de l'extrême sud du continent nord-américain par la zone de faille senestre de la transversale de Polochic-Motagua. Elle est caractérisée par la présence...
                • AMÉRIQUE LATINE - Rapports entre Églises et États

                  • Écrit par
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                  ...sollicita et reçut le soutien des évangélistes. L'un d'entre eux, le pasteur Carlos Garcia accéda même à la vice-présidence après la victoire du candidat. Au Guatemala, deux hommes politiques d'origine catholique, devenus évangélistes et prédicateurs, ont occupé la magistrature suprême, recréant de la sorte...
                • ASTURIAS MIGUEL ÁNGEL (1899-1974)

                  • Écrit par et
                  • 3 213 mots
                  • 1 média

                  Pour pouvoir situer Asturias dans l'ensemble du roman hispano-américain, il faut rappeler ce qu'était avant lui la littérature de ce vaste monde qui s'exprime dans un espagnol variant d'ailleurs avec chaque région. Toute une forme du roman prit naissance avec un événement historique d'une grande importance...

                • Afficher les 21 références