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GAON, plur. GEONIM

Le mot hébreu gaon (pluriel : geonim) était, à l'origine, le titre porté par les chefs des académies de Sura et de Pumbedita en Babylonie. Les geonim étaient reconnus par les Juifs, de la fin du vie siècle au milieu du xie siècle, comme les plus hautes autorités en matière d'enseignement religieux. Au xe et au xie siècle, le titre fut donné également aux chefs des académies de Palestine. Au xiie et au xiiie siècle, après la période gaonique au sens strict du terme, il fut étendu aux chefs des académies de Bagdad, de Damas et d'Égypte. Plus tard encore, il devint une distinction honorifique pour désigner un rabbin ou quiconque avait une grande connaissance de la Torah.

— Michel GAREL

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Écrit par

  • : diplômé d'études supérieures de grec, licencié en langue et littérature hébraïques, collaborateur à l'Institut de recherche et d'histoire des textes, C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Michel GAREL. GAON, plur. GEONIM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • JUDAÏSME - Histoire du peuple juif

    • Écrit par Gérard NAHON
    • 11 244 mots
    • 9 médias
    La dernière partie de la période a pris la dénomination d'« époque des geonim ». Ces geonim (« excellences ») président les académies prestigieuses de Sura et de Pumbédita et tendent à éclipser les exilarques. Les communautés de la Diaspora les consultent sur les pratiques religieuses...
  • SAADIA BEN JOSEPH ou SA‘ADYĀH IBN YŪSUF AL-FAYYŪMĪ (882 ou 892-942)

    • Écrit par Gabrielle SED-RAJNA
    • 643 mots

    Le plus éminent penseur et la plus haute autorité scientifique de la période gaonique. Né en Égypte, dans les environs de Fayyoum (Abu Suweir), Saadia se distingue, dès sa jeunesse, par sa rectitude et la rigueur logique de ses ouvrages. Il quitte l'Égypte en 921 et, passant par Alep et la Terre...

  • TALMUD

    • Écrit par Charles TOUATI
    • 5 091 mots
    Du milieu du viie au xie siècle, les recteurs des deux académies, celles de Sura et de Pumbedita, appelées ge‘onim (« Excellences »), exercèrent sur une grande partie de la Diaspora une influence considérable. En relations épistolaires avec les communautés lointaines d'Afrique du Nord...
  • YESHĪVŌT ou YESHĪBŌT

    • Écrit par Ernest GUGENHEIM
    • 832 mots

    Pluriel du mot hébreu « yeshīvah », qui désigne une école talmudique supérieure. Ce terme, fréquent dans la littérature talmudique, se rapportait alors, en Palestine comme en Babylonie, aussi bien aux académies des maîtres qu'aux établissements d'enseignement supérieur. Les yeshīvōt...