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DAHLMANN FRIEDRICH CHRISTOPH (1785-1860)

Historien et homme politique allemand. Professeur à Kiel en 1812, Dahlmann défend les privilèges de la noblesse et l'autonomie du Schleswig-Holstein contre les empiétements de l'absolutisme danois. Appelé en 1829 à l'université de Göttingen, il participe à la rédaction d'un projet de Constitution libérale pour le Hanovre, mais est expulsé, en même temps que six de ses collègues, par le roi Ernest-Auguste (1837). Titulaire à Bonn de la chaire d'histoire d'Allemagne et de sciences politiques (1842), il devient le représentant le plus éminent du « libéralisme des professeurs », qui donne en 1848 le ton aux déclarations du Parlement de Francfort où il est député, par son hostilité à la souveraineté populaire et à toute rupture avec le passé. Il est l'un des chefs du parti « petit-allemand » qui cherche à réaliser l'unité de l'Allemagne sous la direction du roi de Prusse. Son libéralisme modéré apparaît dans certains de ses ouvrages : La Politique (Die Politik auf den Grund und das Mass der gegebenen Zustände zurückgeführt, 1835), La Révolution anglaise (Geschichte der englischen Revolution, 1844) et son Histoire de la Révolution française(Geschichte der französischen Revolution, 1854). Son manuel Sources de l'histoire d'Allemagne (Quellenkunde der deutschen Geschichte, 1830), continué par G. Waitz, plusieurs fois réédité et complété, reste l'un des ouvrages usuels du travail historique.

— Léon STRAUSS

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, attaché de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Léon STRAUSS. DAHLMANN FRIEDRICH CHRISTOPH (1785-1860) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ALLEMAGNE (Histoire) - Allemagne moderne et contemporaine

    • Écrit par Michel EUDE, Alfred GROSSER
    • 26 883 mots
    • 39 médias
    ...conservatismes, deux grandes tendances se dessinent au cours des années quarante. Les libéraux, dont le libéralisme se fonde volontiers sur l'histoire, comme chez Dahlmann et Gervinus, sont des monarchistes constitutionnels ; ils prennent parti pour la responsabilité ministérielle et le bicamérisme, réclament...

Voir aussi