Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

EXTRÉMOPHILES

  • Article mis en ligne le
  • Écrit par et

Détergents

C'est dans les années 1960 qu'est apparue la première protéase d'origine bactérienne dans les lessives. La recherche s'est ensuite orientée vers d'autres types de protéases, mais également de lipases (pour les taches dues aux huiles et aux graisses), d'amylases (nettoyage des taches produites par les aliments amylacés), de cellulases (enzymes permettant de raviver et d'assouplir les tissus en coton en digérant les parties endommagées des fibres textiles) pouvant être incluses dans des formulations de pH supérieur à 9 destinées aux lavages à basse température.

L'introduction d'enzymes dans les détergents présente de nombreuses contraintes techniques, telles que le pH et la force ionique, ainsi que la présence de produits tensio-actifs. On citera aussi l'utilisation croissante de lessives domestiques liquides dans lesquelles la stabilité des enzymes est moindre que dans les lessives en poudre. L'isolement de « nouveaux » micro-organismes extrémophiles (psychrophiles et alcaliphiles) et/ou l'utilisation des techniques de l'ingénierie des protéines (DNA shuffling) permettent d'adapter les caractéristiques des enzymes aux conditions de lavage et par conséquent d'optimiser les procédés. Ainsi, en mai 1997, une extrémozyme, la cellulase 103, découverte dans un lac salé et qui présente une activité catalytique très efficace sur le nettoyage des vêtements à un pH de 10, voire supérieur à 10, a été mise sur le marché.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : directeur de l'Ifremer, centre de Sète
  • : responsable du programme Prospection et valorisation des ressources biologiques, Ifremer, centre de Brest

Classification

Pour citer cet article

Jacques DIETRICH et Jean GUEZENNEC. EXTRÉMOPHILES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le

Autres références

  • ARCHÉOBACTÉRIES ou ARCHÉES

    • Écrit par
    • 2 138 mots
    Lesarchées halophiles (qui aiment le sel) sont des micro-organismes aérobies stricts dont la particularité est de vivre dans les milieux proches de la saturation en sel (lacs salés, marais salants). Ils maintiennent leur pression osmotique interne en accumulant des concentrations équivalentes de chlorure...
  • BACTÉRIES

    • Écrit par , et
    • 11 052 mots
    • 3 médias
    Certaines bactéries ayant réussi à s'adapter à des milieux très inhospitaliers sont dites extrémophiles. On distingue chez elles des halophiles, dont certaines exigent des concentrations en sodium atteignant 3 × molaires, les acidophiles, adaptées aux pH très bas (inférieur à 3), et inversement...