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ÉTHER

L'éther, réceptacle d'énergie

La notion d'éther allait s'affirmer avec la découverte des actions électromagnétiques.

On peut dire que celles-ci sont révélées le 21 juillet 1820 par la publication des résultats de l'expérience de Christian Œrsted (effet Œrsted) : un courant électrique peut exercer, à travers l'éther, une influence sur une aiguille aimantée. La réciproque de l'effet Œrsted, en admettant qu'elle existât, aurait consisté à créer un courant électrique à partir d'aimants. Bien au contraire, Faraday parvint à montrer, en 1851, qu'une action électrique était produite non par l'existence, mais par la variation d'une action magnétique. Il faut donc que cette « induction » soit emmagasinée par l'éther lui-même qui devient réceptacle de forces et d'énergie.

Ainsi, pour Faraday, l'éther, ayant ce pouvoir, va se comporter comme un ensemble effectif de lignes de force, de tubes de force engendrés par des charges. Ce milieu susceptible d'actions énergétiques, devient un diélectrique, notion qui décrit en somme un milieu matériel, non pas amorphe comme l'ancien éther, mais siège d'une distribution de forces. Dans cette conception, chacune des charges étend son influence à travers l'espace tout entier. Si l'on appelle champ l'action des charges libres et induction l'action des charges liées à la matière, l'éther, support indifférencié du champ et des inductions, semble tout d'abord perdre devant ces notions essentielles une large part de son individualité.

On peut toutefois imaginer que la structure de l'éther est responsable du comportement des tubes de forces. De même qu'une topologie donnée peut engendrer une hydrodynamique déterminée pour un fluide indifférencié, de même on peut supposer que les modèles d'éther expliquent le comportement des lignes de courant.

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Pour citer cet article

Marie-Antoinette TONNELAT. ÉTHER [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Éther électromagnétique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Éther électromagnétique

Autres références

  • ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 23 786 mots
    • 2 médias
    ...Aristote superpose un cinquième élément, qui sera plus tard la « quintessence » des scolastiques et qu'il appelle pour sa part « premier corps » ou «  éther ». Alors que la génération circulaire des éléments, rendue possible par le fait qu'ils communiquent un à un par l'une de leurs qualités (le froid...
  • ÉLÉMENTS THÉORIES DES

    • Écrit par René ALLEAU
    • 8 197 mots
    Les flots de l'éther ou « les eaux éternelles », selon l'enseignement des mystères, formaient les astres et les alimentaient par leurs forces perpétuelles. « L'étendue éthérée, disait un chant sacré orphique, et sa révélation lumineuse : la Mer, l'Océan, l'abîme du Tartare, tout ce qui est...
  • ESPACE-TEMPS

    • Écrit par Universalis, Jean-Pierre PROVOST, Marie-Antoinette TONNELAT
    • 5 952 mots
    • 5 médias
    ...développements de la théorie électromagnétique de la lumière, la nature semble offrir spontanément un référentiel absolu à la portée de l'expérience : l'éther interstellaire immobile. On peut et on doit, en principe, mettre en évidence un mouvement par rapport à ce milieu universel immobile : mouvement,...
  • FOUCAULT LÉON (1819-1868)

    • Écrit par Cyril VERDET
    • 990 mots
    • 1 média
    La théorie ondulatoire de la lumière repose sur la notion d’éther, incontournable à cette époque. De même que l’air est le support des ondes sonores, l’éther était supposé être celui des ondes lumineuses. C’est par ce biais que cette théorie pose aussi des problèmes de mécanique, notamment celui...
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