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FALKENHAYN ERIC VON (1861-1922)

Instructeur de l'armée chinoise, il combat contre les Boxers en 1900. Devenu général, puis ministre prussien de la Guerre en 1913, il remplace Moltke à la tête du grand état-major général après la bataille de la Marne, tout en restant ministre jusqu'en 1915. Inspirateur de la stratégie de l'état-major, il tente de concilier le plan Schlieffen, fondé sur la recherche d'une victoire par anéantissement, et une guerre d'épuisement de l'adversaire. Il arrête les troupes françaises sur la ligne de l'Aisne (13 au 17 sept. 1914), mais ne parvient pas à déborder l'adversaire vers le nord-ouest du front (« course à la mer », bataille de l'Yser). En 1915, il cherche la décision à l'est, mais refuse à Hindenburg et Ludendorff, maîtres de la Pologne et de la Lituanie, les renforts nécessaires à une « bataille d'anéantissement » des troupes russes. Il lance, en février 1916, l'offensive de Verdun dans l'intention de « saigner à blanc » l'armée française par une bataille d'usure, qu'il croit pouvoir remporter grâce à son artillerie. Ayant subi des pertes presque aussi lourdes que l'adversaire, il doit démissionner en août 1916. Commandant la IXe armée en Hongrie, il délivre la Transylvanie et occupe la majeure partie de la Roumanie. Affecté en Turquie, il assiste à l'effondrement du front turc en Palestine (hiver 1917-1918) et dirige encore l'occupation de l'Ukraine par la Xe armée allemande avant de prendre sa retraite.

— Louis DUPEUX

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Écrit par

  • : maître assistant à l'Institut d'études politiques de Strasbourg

Classification

Pour citer cet article

Louis DUPEUX. FALKENHAYN ERIC VON (1861-1922) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GUERRE MONDIALE (PREMIÈRE)

    • Écrit par Marc FERRO
    • 12 473 mots
    • 51 médias
    ...donnant ainsi naissance au mythe de Hindenburg, sauveur de la patrie. En vérité, les forces russes étaient loin d'être vaincues, et, selon le généralissime Falkenhayn, qui remplaça Moltke, elles furent toujours plus dangereuses pour les puissances centrales que ne le furent les forces conjuguées des Anglais,...

Voir aussi