DYSCALCULIE DÉVELOPPEMENTALE
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Influence de facteurs cognitifs généraux
Les enfants dyscalculiques ont globalement des performances plus faibles que les enfants sans troubles d’apprentissage dans des tests mesurant la mémoire de travail et la résistance à l’interférence. La mémoire de travail nous permet de retenir un nombre limité d’informations pendant un court laps de temps alors que nous traitons ces informations. Par exemple, lorsque nous résolvons une multiplication comme 3 x 27, nous devons calculer différents sous-produits (3 x 20 et 3 x 7) et garder la trace de leurs résultats en mémoire de travail afin de pouvoir les additionner. Une faiblesse de la mémoire de travail pourrait rendre compte des difficultés des enfants dyscalculiques à apprendre la suite des noms de nombres, à gérer les processus de comptage pour résoudre un calcul ou encore à mémoriser les solutions des petits calculs (comme 4 x 5 = 20).
Une autre difficulté fréquemment observée dans ce trouble d’apprentissage concerne la résistance à l’interférence. Pour certains, il s’agirait d’une difficulté à inhiber l’information qui n’est plus pertinente. Ainsi, dans l’exemple du 3 x 27, le résultat du sous-produit 3 x 7 doit être gardé en mémoire le temps d’obtenir le résultat final, puis évacué de la mémoire de travail. Si ce n’est pas le cas, la mémoire de travail est encombrée et n’est plus en mesure de retenir autant de nouvelles informations. Pour d’autres, la résistance à l’interférence renvoie à la gestion de l’interférence liée au fait que les informations à retenir se ressemblent. Par exemple, quand l’enfant doit apprendre les tables de multiplication, les différents produits sont composés des mêmes chiffres et entraînent une certaine confusion. Une personne très sensible à l’interférence sera en difficulté pour construire des traces distinctes en mémoire de ces différents calculs et donc pour les mémoriser.
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 3 pages
Écrit par :
- Marie-Pascale NOËL : docteure en psychologie, professeure à l'université catholique de Louvain, maître de recherche au Fonds de la recherche scientifique de Belgique
Classification
Autres références
« DYSCALCULIE DÉVELOPPEMENTALE » est également traité dans :
ACALCULIES
L'acalculie désigne un trouble cognitif caractérisé par un déficit affectant le traitement des nombres et/ou la réalisation de calculs. Il s'agit d'un trouble acquis à la suite d’une atteinte cérébrale, qui apparaît de manière isolée ou qui est associé à d'autres troubles cognitifs, chez un individu ne présentant aucun déficit arithmétique avant l'atteinte. Sa sévérité est variable, allant de diff […] Lire la suite
DYSPRAXIE ou TROUBLES DE L'ACQUISITION DE LA COORDINATION
Le terme « dyspraxie » a été abandonné par l’ensemble des experts internationaux à la fin d’une conférence de consensus, tenue à London (Canada) en 1994, au profit de l’appellation « trouble de l’acquisition de la coordination » (T.A.C.). Le T.A.C. se définit comme une diminution des performances dans les activités de tous les jours qui requièrent une coordination motrice, à un niveau inférieur à […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Marie-Pascale NOËL, « DYSCALCULIE DÉVELOPPEMENTALE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/dyscalculie-developpementale/