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CYCLE MENSTRUEL

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Étage utérin

L'étage utérin revêt une grande importance, car c'est lui qui constitue la destination finale de l'œuf fécondé. La desquamation mensuelle de l'endomètre (muqueuse tapissant l'utérus) constitue également l'élément le plus « visible » du cycle menstruel ainsi qu'un point de repère pour la femme (menstruation).

L'endomètre est totalement sous la dépendance des hormones sexuelles ; en l'absence d'hormones féminines, et surtout de l'estradiol (avant la puberté et à la ménopause), l'endomètre est atrophique et composé d'une mince couche cellulaire sans mitoses.

Tout au long de la vie génitale, l'endomètre subit des modifications substantielles qui dépendent de la sécrétion quasi permanente d'estradiol et de la sécrétion cyclique de progestérone. Les deux hormones agissent sur l'endomètre par l'intermédiaire de récepteurs spécifiques présents sur les cellules de ce tissu.

Les estrogènes stimulent la phase de prolifération cellulaire, et cette phase du développement endométral est appelée également la phase proliférative. Ainsi, sous l'influence de l'estradiol, la muqueuse utérine s'épaissit, des tubes glandulaires et des vaisseaux capillaires apparaissent. Les estrogènes peuvent agir sur l'endomètre au repos. En revanche, la progestérone ne peut agir que sur la muqueuse préparée précédemment par les estrogènes ; son action ne s'exerce pas sur un endomètre au repos. En effet, ce sont les estrogènes qui déterminent l'apparition de récepteurs à la progestérone dans l'endomètre. La progestérone provoque de nombreuses modifications au niveau de ce dernier : apparition de sécrétion dans les cellules glandulaires, œdème du stroma (tissu se situant au-dessous de l'endomètre) et modifications dans le réseau vasculaire. Par ailleurs, la progestérone exerce un effet anti-estrogénique en arrêtant la multiplication cellulaire et en diminuant le nombre des mitoses. Cette phase du développement endométral est appelée la phase sécrétoire.

Ainsi, sous l'influence de la progestérone, l'endomètre est capable d'assurer soit la nidation d'un œuf fécondé, soit la desquamation de la muqueuse (règles) en l'absence de grossesse.

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Pour citer cet article

Pierre KONOPKA. CYCLE MENSTRUEL [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Action physiologique de l'estradiol - crédits : Encyclopædia Universalis France

Action physiologique de l'estradiol

Action physiologique de la progestérone - crédits : Encyclopædia Universalis France

Action physiologique de la progestérone

Les différents niveaux du contrôle du cycle menstruel - crédits : Encyclopædia Universalis France

Les différents niveaux du contrôle du cycle menstruel

Autres références

  • AMÉNORRHÉE

    • Écrit par
    • 442 mots

    Absence de flux menstruel qui peut se présenter dans des circonstances cliniques fort différentes. Physiologique pendant la grossesse et à la ménopause, l'aménorrhée peut être primaire ou secondaire. Dans les deux cas, elle nécessite une enquête méthodique très poussée pour en connaître...

  • ASSISTANCE MÉDICALE À LA PROCRÉATION (AMP) ou PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (PMA)

    • Écrit par
    • 7 692 mots
    • 5 médias
    Ce très vaste chapitre comprend toutes les anomalies du cycle menstruel (en durée, fréquence et qualité se traduisant par une irrégularité des cycles, un plateau thermique court). La majorité des troubles de l’ovulation est liée à des anomalies hormonales. En l’absence de causes obstructives identifiées,...
  • BROMOCRIPTINE

    • Écrit par
    • 722 mots

    Autre nom du mésylate de 2-bromo-α-ergocryptine, la bromocriptine est un alcaloïde semi-synthétique de la série des 9-10 ergopeptides, c'est-à-dire des peptides de l'ergot de seigle, inscrite au tableau A. L'introduction d'un atome de brome en position 2 sur l'acide lysergique a ajouté aux...

  • CONTRACEPTION HORMONALE

    • Écrit par
    • 6 168 mots
    • 4 médias
    Tous les contraceptifs hormonaux agissent en modifiant le cycle hormonal de la femme. Normalement, de la puberté à la ménopause, les ovaires sont en interaction constante avec deux structures situées dans le cerveau –  l'hypophyse et l'hypothalamus –, par l'intermédiaire des ...
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