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CODEX MAYAS

Le codex de Paris

Codex de Paris - crédits : BnF, Département des Manuscrits. Mexicain 386

Codex de Paris

Le codex de Paris est un fragment redécouvert en 1859 à la Bibliothèque nationale par Léon de Rosny, dans une corbeille de vieux papiers. Il se trouvait dans une enveloppe sur laquelle figurait une inscription en espagnol « ... que fue... o de... Perez » (d’où son nom de CodexPeresianus). Il aurait été acquis par la Bibliothèque royale en1832 et inscrit au catalogue sous le titre Fonds mexicain no 2. Sa première reproduction remonterait à 1835, par un jeu de dessins attribués à l’artiste Agostino Aglio. Si ces derniers sont perdus, des reproductions lithographiques sont conservées dans l’œuvre de Lord Kingsborough, Antiquities of Mexico. Il est désormais enregistré comme Fonds mexicain, no 386. Il a longtemps été conservé dans une boîte scellée, avec un couvercle vitré qui ne permettait de voir que deux pages. D’excellentes reproductions digitales peuvent être obtenues de la Bibliothèque nationale de France.

Le fragment conservé se compose de 11 feuilles recto verso, soit 22 pages, d’une longueur totale actuelle de 1,45 mètre. Chaque feuille mesure environ 23 × 12,5 centimètres. À la différence du CodexDresdensis, ce codex est peint de nombreuses couleurs différentes (noir, rouge, turquoise, brun, bleu, rose). Le contour des glyphes et des images est tracé en noir. Il est en très mauvais état de conservation, en particulier sur ses marges, où le fin revêtement de chaux a totalement disparu, emportant avec lui glyphes et dessins. Le manuscrit original est tellement détérioré qu’il est devenu intouchable. Certaines associations stylistiques avec les peintures murales des sites de Tulum et Tancah, sur la côte caraïbe de la péninsule du Yucatán, suggèrent qu’il pourrait provenir de cette région. La période 1250-1450 a été avancée sur la base des mêmes indices.

Les spécialistes considèrent que ce codex est d’une qualité artistique inférieure à celle duCodex Dresdensis. Plusieurs pages sont écrites de droite à gauche, alors que le sens habituel est de gauche à droite, ce qui suggère l’intervention d’au moins deux scribes. Compte tenu de son état, il est évidemment plus pauvre en représentations. Cela n’ôte rien à son originalité ni à sa spécificité.

Le codex de Paris traite de rituels religieux, de prophéties, du cycle des katuns (la période de 7 200 jours du calendrier maya) et des dieux correspondants. Au verso figurent un almanach de prédictions, la description des cérémonies de la nouvelle année et un calendrier zodiacal de 364 jours. Si la fonction divinatoire et rituelle du codex de Paris est attestée, son contenu diffère sensiblement. Cela explique probablement la mention de données historiques, indispensables pour prévoir l’avenir, ainsi que la fréquence des représentations du dieu K (Bolon Tz’ akab, patrons des lignages dynastiques), associé aux puissances dirigeantes.

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Pour citer cet article

Éric TALADOIRE. CODEX MAYAS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Codex de Dresde - crédits :  Universal History Archive/ Universal Images Group/ Getty Images

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Codex de Madrid - crédits : Universal Images Group/ AKG-Images

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Codex Grolier - crédits : INAH/ AP/ SIPA

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