Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CGT (Confédération générale du travail)

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par , et

Renouveler le syndicalisme de lutte de classes

Georges Séguy succède à Benoît Frachon en 1967. Le nouveau secrétaire général a l'ambition de renouveler le syndicalisme de lutte de classes pour répondre aux problèmes nés du post-stalinisme et aux évolutions de la société capitaliste. Le mouvement de mai-juin 1968 confirme ses intuitions. L'action de masse réclame une large démocratie à la base et les revendications doivent concerner l'ensemble des dimensions de la vie du salarié. Le combat contre les gauchistes a été mené avec rudesse et les négociations de Grenelle ont été accélérées par crainte de Charléty. Le recoupement des témoignages permet d'avancer que Benoît Frachon et Georges Séguy n'ont pas été désavoués à Renault-Billancourt et que, selon la formule de Jean-Louis Moynot, « ils se sont consciemment appuyés sur la volonté des travailleurs de Renault de poursuivre la grève ».

Après la grève générale, la C.G.T. procède à un rajeunissement de ses cadres. Elle rétablit l'unité d'action avec la C.F.D.T. en 1970. Elle soutient le Programme commun de gouvernement à partir de 1972. La manifestation de la crise économique en 1973-1974 ne la surprend pas, mais le rééquilibrage des forces entre le P.S. et le P.C.F. prend sa démarche unitaire à contre-pied. La centrale s'engage à fond dans la controverse qui oppose les deux grandes formations politiques de la gauche. La « bataille pour le renforcement » se perd tandis que l'union autour du Programme commun de gouvernement se défait et que l'entente avec la C.F.D.T. se mue en son contraire.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris
  • : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
  • : docteur en science politique, directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques

Classification

Pour citer cet article

Jean BRUHAT, Encyclopædia Universalis et René MOURIAUX. CGT (Confédération générale du travail) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Média

Manifestation contre le plan Juppé - crédits : Georges Gobet/ AFP

Manifestation contre le plan Juppé

Autres références

  • AMIENS CHARTE D' (1906)

    • Écrit par
    • 865 mots

    Motion votée au IXe congrès confédéral de la C.G.T., tenu du 8 au 16 octobre 1906, la Charte d'Amiens est considérée comme le texte fondamental du syndicalisme révolutionnaire.

    La C.G.T. avait été créée au congrès de Limoges en 1895 par la Fédération des Bourses du travail...

  • APOLITISME

    • Écrit par
    • 1 352 mots
    En France, la notion d'apolitisme a souvent été associée à la charte d'Amiens, adoptée lors ducongrès de la C.G.T., en 1906, bien que le mot ne figure pas dans le texte de la charte. À une époque où le Parti communiste n'existe pas encore, la charte d'Amiens donne comme objectif au ...
  • BELIN RENÉ (1898-1977)

    • Écrit par
    • 501 mots

    Commis à la Compagnie des téléphones, puis rédacteur aux P.T.T. en 1920, René Belin est secrétaire du syndicat C.G.T. des postiers de la région lyonnaise en 1926. Devenu secrétaire de la Fédération nationale des P.T.T., il est révoqué pour fait de grève (1930). Il accède en 1933 au bureau...

  • CFDT (Confédération française démocratique du travail)

    • Écrit par
    • 2 015 mots
    • 1 média
    ...la C.F.D.T. cherche à dynamiser le mouvement social. Des entretiens ont lieu avec Force ouvrière pour explorer les voies d'un rapprochement organique. Ils achoppent sur la question de l'entente avec la C.G.T., qui est exclue par André Bergeron alors qu'elle est considérée comme nécessaire par Eugène Descamps....
  • Afficher les 24 références