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CGT (Confédération générale du travail)

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La scission de 1921

La guerre provoque un affaissement de la C.G.T., tandis que, dans leur majorité, les dirigeants se rallient à la politique dite d'union sacrée. Cependant, dès 1916 et surtout à partir de 1917, on observe un nouvel essor de la C.G.T. Après l'armistice, il y a un gonflement rapide des effectifs qui passent selon les statistiques syndicales à 1 200 000 en 1919 et à 2 400 000 en 1920. Toutefois, la C.G.T. ne peut échapper au contrecoup des grands bouleversements mondiaux : révolution soviétique, fin de la guerre, création de l'Internationale communiste, opposition des socialistes et des communistes. Sous l'influence de Jouhaux principalement, la C.G.T. adopte en 1918 un « programme minimum » : « Nous devons nous orienter vers une action positive et ne pas être seulement capables de faire une émeute de rues, mais bien de prendre en main la direction de la production. » Dans cet esprit, la C.G.T. crée en 1920 un Conseil économique du travail. Mais, dans le même temps, éclatent de grandes grèves (celle des cheminots en 1920 est particulièrement importante). Les tendances se heurtent avec violence à l'intérieur de la C.G.T., opposant l'ancienne direction ralliée au réformisme à une minorité révolutionnaire dont l'influence ne cesse de croître. C'est la scission de 1921. Exclus de la C.G.T., les syndicats minoritaires constituent en 1922 la Confédération du travail unitaire (C.G.T.U.) qui agit en liaison étroite avec le Parti communiste et qui adhère à l'Internationale syndicale rouge (I.S.R.).

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Écrit par

  • : maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris
  • : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
  • : docteur en science politique, directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques

Classification

Pour citer cet article

Jean BRUHAT, Encyclopædia Universalis et René MOURIAUX. CGT (Confédération générale du travail) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Média

Manifestation contre le plan Juppé - crédits : Georges Gobet/ AFP

Manifestation contre le plan Juppé

Autres références

  • AMIENS CHARTE D' (1906)

    • Écrit par
    • 865 mots

    Motion votée au IXe congrès confédéral de la C.G.T., tenu du 8 au 16 octobre 1906, la Charte d'Amiens est considérée comme le texte fondamental du syndicalisme révolutionnaire.

    La C.G.T. avait été créée au congrès de Limoges en 1895 par la Fédération des Bourses du travail...

  • APOLITISME

    • Écrit par
    • 1 352 mots
    En France, la notion d'apolitisme a souvent été associée à la charte d'Amiens, adoptée lors ducongrès de la C.G.T., en 1906, bien que le mot ne figure pas dans le texte de la charte. À une époque où le Parti communiste n'existe pas encore, la charte d'Amiens donne comme objectif au ...
  • BELIN RENÉ (1898-1977)

    • Écrit par
    • 501 mots

    Commis à la Compagnie des téléphones, puis rédacteur aux P.T.T. en 1920, René Belin est secrétaire du syndicat C.G.T. des postiers de la région lyonnaise en 1926. Devenu secrétaire de la Fédération nationale des P.T.T., il est révoqué pour fait de grève (1930). Il accède en 1933 au bureau...

  • CFDT (Confédération française démocratique du travail)

    • Écrit par
    • 2 015 mots
    • 1 média
    ...la C.F.D.T. cherche à dynamiser le mouvement social. Des entretiens ont lieu avec Force ouvrière pour explorer les voies d'un rapprochement organique. Ils achoppent sur la question de l'entente avec la C.G.T., qui est exclue par André Bergeron alors qu'elle est considérée comme nécessaire par Eugène Descamps....
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